D’après les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le continent africain est la partie du monde la plus touchée par le paludisme. Au Gabon par exemple, 23 % d’hospitalisations sont dues à cette maladie.
Ce chiffre a été dévoilé par le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) qui explique qu’un patient sur quatre, en consultation, est atteint de paludisme au Gabon.
Alors que le pays s’est engagé avec le soutien de l’OMS dans la campagne « zéro paludisme à l’horizon 2030 », cette maladie constitue encore un problème de santé publique. Elle frappe les personnes les plus vulnérables, notamment les femmes enceintes, les enfants de moins de cinq ans et les populations vivant dans la précarité.
Situé en zone endémique où sévit fortement cette maladie, le Gabon enregistre des chiffres qui laissent entrevoir qu’un quart des consultations externes est lié au paludisme et constitue l’une des raisons pour lesquelles 23 % des patients sont admis dans un hôpital.
Le paludisme est une menace qui évolue rapidement, surtout en zones humides. Le changement climatique et la résistance aux insecticides représentent de nouvelles menaces pour les personnes les plus à risque et de nouveaux défis pour celles qui luttent contre cette pathologie.
Néanmoins, des outils efficaces sont mis en œuvre pour réduire le taux de malades, dont les moustiquaires imprégnées d’insecticide à double action, le traitement préventif pour les femmes enceintes et les enfants, les vaccins, le dépistage et les traitements communautaires.
À l’occasion de la journée internationale du paludisme, ces 23 % d’hospitalisation inquiètent et interpellent les pouvoirs publics quant à la mobilisation des moyens à mettre en place et l’atteinte de l’objectif « zéro paludisme à l’horizon 2030 » au Gabon.
Linseh Maganga