À l’occasion de la journée mondiale de l’environnement, la Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature (DGEPN) a organisé du 5 au 10 juin 2023, la semaine nationale de l’environnement, une période entièrement dédiée à la cause environnementale. Occasion pour Gabon 24 de présenter les efforts consentis par le pays et rappeler son leadership en matière de protection et de préservation de l’environnement.
Le Gabon est connu sur la scène internationale pour son leadership en matière de préservation des espaces verts. Une politique initiée il y a 50 ans, en 1973 par le feu président Omar Bongo Ondimba en créant pour la première fois dans le pays un « ministère de l’environnement ». Par la suite, le Chef de l’État fait adopter le premier code de l’environnement en 1993 et le grand chantier du Code Forestier lancé puis adopté en 2001.
Un an plus tard, en 2002, le Président de la République annonce au sommet sur le développement Durable de Rio, la création de 13 parcs nationaux, qui occupe 11 % du territoire national.
En 2009, le président de la République Ali Bongo Ondimba, nouvellement élu, emboîte le pas à son prédécesseur et interdit formellement « l’exportation des grumes, transformant ainsi la philosophie du secteur forestier d’un secteur de l’exportation de la matière première à un secteur de transformation locale ». Une initiative qui assure à ce secteur un devenir créateur de richesse, avec une augmentation de 400 % sur l’économie forestière, et garantit l’exploitation durable de la ressource. Aussi, pour veiller à l’application de cette mesure, le gouvernement par le truchement de l’Agence d’Exécution des Activités de la Filière Forêt-Bois (AEAFFB) a développé le Système de Traçabilité « MINEF ».
Cette même année, au sortir de la conférence de Copenhague, le Chef de l’État crée le Conseil National Climat qui élabore le Plan National Climat. Toujours dans l’optique de préserver la biodiversité gabonaise, Ali Bongo Ondimba créé en 2014, l’Agence Gabonaise d’Études et d’Observations Spatiales (AGEOS). Une entité qui a pour objectif de « mieux surveiller la dynamique spatiale de notre couverture forestière ». Avec la création d’une Commission Nationale d’Affectation des Terres en 2017, le Gabon entend optimiser au mieux l’utilisation des ressources naturelles.
Le 23 juin 2021, le Gabon est devenu le premier pays à être rétribué à hauteur de 17 millions de dollars par la Norvège, soit plus de 9 milliards de francs CFA, en récompense aux 3,4 millions de tonnes de CO2 séquestrées en 2016 et 2017 ainsi que pour d’autres mesures de lutte contre la déforestation. Cette rétribution entre dans le cadre de l’accord historique signé avec l’Initiative pour la forêt d’Afrique Centrale (CAFI) en 2019. Un organisme lancé en 2015 par l’ONU, qui réunit plusieurs pays industrialisés et dont la Norvège est le principal bailleur.
L’accord signé entre le Gabon et la Norvège stipule que ce dernier versera 10 dollars « pour chaque tonne de carbone non émise, par rapport à la moyenne récente des émissions du pays (2005-2014) ». À terme, le Gabon pourrait toucher la bagatelle somme de 150 millions de dollars si le pays continue sur sa lancée. En outre, en acceptant de payer 10 dollars la tonne, la Norvège poussera le prix mondial du carbone à la hausse.
Deuxième poumon de la planète après l’Amazonie, les forêts gabonaises « absorbent un total de 140 millions de tonnes de CO2 chaque année, ce qui équivaut au retrait de 30 millions de voitures de la circulation dans le monde ».
En 2022, le pays a promulgué une Loi sur les Changements Climatiques et a validé la création de 187 millions de tonnes de crédits REDD+ avec la CCNUCC (Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques) pour la période 2010-2018. Pendant cette période, le Gabon a absorbé 1,05 milliard de tonnes de CO2 de l’atmosphère.
Conscient que les effets pervers du réchauffement climatique se font de plus en plus ressentir, le Gabon a co-organisé du 1er au 2 mars 2023 le One Forest Summit. Un événement de haut niveau qui a réuni des chefs d’États et de gouvernements, des dirigeants d’organisations internationales, des institutions financières, des représentants du secteur privé, des ONG internationales, des think tanks et des centres de recherche, des organisations de populations autochtones et des membres de la société civile dans l’objectif de déboucher sur de nouveaux engagements et des initiatives concrètes pour la préservation et la gestion durable des trois grands bassins forestiers que sont : la forêt amazonienne, le bassin du Congo et les forêts tropicales d’Asie du Sud-Est. Il s’est également agi au cours de cet événement de trouver des solutions qui permettent aux pays forestiers de tirer profit des « politiques plus protectrices » de l’environnement.

