Dans le cadre de la mise en œuvre de la Taxe forfaitaire d’habitation (TFH) pour l’exercice 2026, les autorités gabonaises ont tenu à rassurer les ménages les plus vulnérables. Selon les chiffres communiqués lors d’un plateau spécial diffusé sur Gabon 24 ce dimanche 15 décembre 2025, environ 14 % de la population, soit près de 60 000 foyers, bénéficieront d’une exonération totale de cette taxe.
Sur un parc national estimé à 435 000 compteurs d’électricité actifs, environ 60 000 sont des compteurs sociaux, représentant près de 14 % des abonnés. Ces ménages, identifiés comme socialement vulnérables, sont automatiquement exonérés de la Taxe Forfaitaire d’Habitation.
« Toute personne détentrice d’un compteur social sera exonérée de la taxe forfaitaire d’habitation », a affirmé Steeve Saurel Legnongô, administrateur directeur général de la SEEG. Cette mesure vise à préserver le panier de la ménagère, dans un contexte économique encore marqué par les effets de la vie chère.
Une taxe différenciée selon le niveau de vie
Au-delà des exonérations, les autorités ont rappelé que la TFH repose sur un principe de progressivité, basé notamment sur la puissance électrique souscrite.
Ce mécanisme permet de mieux apprécier le niveau de vie des ménages et d’adapter le montant de la taxe en conséquence. « En fonction de la puissance souscrite, nous connaissons le niveau de vie des locataires ou des propriétaires », a expliqué l’Administrateur directeur général de la SEEG.
Ainsi, les foyers modestes ne seront pas soumis aux mêmes montants que les ménages fortement équipés en appareils électroménagers.
Une volonté de justice fiscale
Pour l’administration fiscale, cette approche traduit une volonté de justice sociale et de ciblage des efforts contributifs. Le directeur général des Impôts, Éric Boumah, a souligné que la TFH ne vise pas à pénaliser les plus fragiles, mais à faire contribuer chacun selon ses capacités.
La taxe reste néanmoins un enjeu budgétaire majeur pour l’État et les collectivités locales, avec un objectif global de 22,6 milliards de FCFA attendus en 2026. Une ambition que les autorités entendent atteindre tout en maintenant un équilibre entre rendement fiscal et équité sociale.

