À Koulamoutou, dans la province de l’Ogooué-Lolo, la tension est récemment montée d’un cran entre les commerçants et les autorités municipales. En cause : des taxes jugées excessives et un mode de recouvrement qui alimente le mécontentement.
Réunis le mardi 17 juin dernier autour du délégué spécial de la commune, Félicien Moudiondze, les opérateurs économiques ont tenu à exprimer leur exaspération. Une rencontre qui intervient au lendemain d’une réunion convoquée par le gouverneur Jean Bosco Assingabagni, centrée sur la fiscalité locale appliquée aux activités commerciales.
Au cœur des critiques, l’association des commerçants de Koulamoutou, par la voix de son secrétaire général Mahamat, a dénoncé ce qu’elle considère comme des prélèvements abusifs effectués par les agents municipaux. Selon eux, les montants exigés ne cessent d’augmenter, sans justification claire.
Face à ces accusations, Félicien Moudiondze a tenu à apporter des précisions. Il a rappelé que les taxes en question sont conformes aux textes en vigueur et que certaines, comme celle relative à la propreté des marchés, ne sont pas encore effectives malgré leur mention dans la réglementation.
Malgré les divergences, cette réunion a permis d’ouvrir un dialogue jugé constructif par plusieurs participants. Les autorités locales ont insisté sur la nécessité pour les opérateurs économiques de régulariser leur situation auprès des services municipaux, tout en appelant à un climat de coopération apaisé.
Dans une commune en quête de recettes pour fonctionner, le débat sur la pression fiscale reste ouvert, avec pour enjeu de trouver un équilibre entre exigence administrative et survie économique des petits commerçants.