Le Gabon a définitivement basculé dans une nouvelle ère. Ce samedi, au Stade d’Angondjé archi-comble, devant plus de 40 000 personnes, Brice Clotaire Oligui Nguema a été officiellement investi président de la République, devenant le tout premier chef d’État de la 5e République. Une étape historique qui consacre à la fois la fin du mandat du président de la transition et l’entrée du pays dans un cycle démocratique refondé.
Dans une atmosphère chargée d’émotion et de solennité, le président élu a prêté serment devant la Cour constitutionnelle, s’engageant à respecter et faire respecter la nouvelle Constitution adoptée sous la transition. « Je m’engage à préserver les attributs démocratiques, l’indépendance de la femme, l’intégrité du territoire national », a-t-il lancé, sous une salve d’applaudissements nourris du stade, symbole d’un Gabon rassemblé autour d’un même idéal : la refondation.
Une foule massive pour un moment historique
Des dizaines de milliers de gabonais s’étaient mobilisés depuis l’aube, venus parfois de l’intérieur du pays, pour vivre cet instant unique. Le stade d’Angondjé, décoré aux couleurs nationales, a vibré sous les chants, les cris de joie et les larmes de fierté. Jamais une investiture présidentielle n’avait rassemblé autant de citoyens, preuve de l’attachement populaire à ce tournant politique.
Un parterre de chefs d’État et un soutien diplomatique affirmé
La cérémonie a également vu la présence de plusieurs chefs d’État africains, dont ceux de la sous-région, ainsi que de représentants de grandes organisations internationales comme l’Union africaine, la CEEAC, l’ONU et l’Union européenne. Une affluence diplomatique qui envoie un message clair : le Gabon est de retour sur la scène internationale, fort de sa stabilité retrouvée.
Avec cette investiture, le mandat du président de la transition débuté le 30 août 2023 prend officiellement fin. Brice Clotaire Oligui Nguema prend désormais les rênes d’un pays en reconstruction, fort d’attentes immenses. L’annonce d’un nouveau gouvernement est attendue dans les prochains jours, et devrait fixer le cap du septennat. Les gabonais, eux, attendent désormais des actes forts, des réponses concrètes, et une gouvernance à la hauteur des promesses de la 5e République.