Arrêté en fin 2019 au cours de l’opération Scorpion lancée par les autorités gabonaises dans le cadre d’une lutte contre la corruption dans le pays, Brice Laccruche ALIHANGA, ancien bras droit du Président de la République, Ali BONGO ONDIMBA, a été condamné en 2021, à cinq ans d’emprisonnement ferme par le Tribunal de Libreville.
C’est donc 4 ans plus tard, plus précisément le 24 mai 2023 que l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) “a obtenu des Attachment Orders de l’ordre de Rs 500 millions réparties sur sept comptes Offshore”, ce qui serait la preuve incontestable de corruption, détournement de fonds et de blanchiment impliquant ainsi l’ancien Directeur de cabinet du Chef de l’État gabonais, selon “le Mauricien”.
En mars 2022, une enquête anticorruption est diligentée et celle-ci révèle que plusieurs hommes forts du Gabon dont Gervais-Martial Koulayo-Houlpaye, co-fondateur de Easytech Gabon et Raphaël Nze Minko, vice-président du Mouvement républicain et citoyen (MRC, étaient propriétaires de “cinq compagnies implantées dans l’offshore mauricien et dans sept comptes en banque”, d’après les données de l’ICAC. À cet effet, deux demandes d’arrestation des personnes susmentionnées, considérées comme les coéquipiers de Brice Laccruche Alihanga avaient été ordonnées. Bien qu’ayant pris la poudre d’escampette, l’ICAC est parvenue à geler le montant total de Rs 501,223,532, placée à AfrAsia, une banque mauricienne.
Pour rappel, l’opération Scorpion avait été lancée sous les ordres du Président Ali BONGO ONDIMBA en novembre 2019, pour mettre un terme à la corruption dans son pays. Entraînant la mise aux arrêts de plusieurs personnalités publiques, notamment des hauts responsables, anciens ministres, hauts fonctionnaires et chefs d’entreprises, le résultat escompté est donc une répartition équitable des richesses créées, pour une amélioration à long terme, des conditions de vie des populations.