Après un mois d’ateliers, conférences, journée artistiques, scènes ouvertes et spectacle, la 4e édition du festival Black history arts, qui a débuté le 1er février, à l’Institut français du Gabon (IFG), s’est achevée en grande pompe, le 29 février 2024. Cette clôture a été marquée par la présence de la chanteuse Annie Flore Batchiellilys, qui a animée une conférence sur le thème : “la médiation professionnelle dans les industries culturelles et créatives”.
Conférence interactive, concert acoustique et allocution de fin étaient au menu de cette dernière journée. Annie Flore Batchiellilys, chanteuse gabonaise émérite et principale conférencière de cette cérémonie, a remarquablement mené la centaine de participants à se prêter à un jeu de rôle ludique et divertissant. Cela, avant de chanter ses plus grands ères connus du public.
Présente dans la salle, Laurianne Ekondo, artiste chanteuse gabonaise de renom, a rejoint Annie Flore Batchiellilys sur scène au terme de la conférence. Ces deux voix connues et appréciées du public, ont, ensemble, livrées au public une interprétation light du titre “Lost Voices” du célèbre chanteur gabonais Vyckos Ekondo, décédé le 14 août 2023.
Cette édition a été nommée “Tandima”, en hommage à un mouvement culturel créé en 1985 par l’artiste Vyckos Ekondo, dans le but de revaloriser la culture gabonaise ancestrale, à travers un spectacle mêlant une musique d’inspiration traditionnelle et des danses d’origine initiatique. C’est d’ailleurs, fière de ce choix des organisateurs, que Lauriane Ekondo, fille de Vyckos Ekondo, était omniprésente lors des activités de ce festival.
La présence d’Aziz Inanga, icône de la musique gabonaise des années 80, a davantage rehaussé cette cérémonie de clôture. Pour finir, les deux interprètes sur scène se sont agenouillés au pied de la gagnante du prix de “meilleur chanteur” décerné par la 1ère chaîne nationale en 1972, en signe de respect de l’ancienne génération d’artistes gabonais. Un moment de grande émotion.
Organisé chaque année à l’occasion du Black history month, le festival gabonais Black history arts, a cumulé pour sa 4e édition, pas moins de 2000 festivaliers et 110 artistes, experts et intervenants, en moins de 30 jours. Cette performance montre à quel point les acteurs culturels locaux peuvent créer de l’engouement sur des projets artistiques et innovants, si un accompagnement leur est donné.
Charles Ayenoue

