La Direction générale des services spéciaux (DGSS) a démantelé un réseau de trafic de drogue et saisi une importante cargaison d’une valeur de près de 200 millions de francs CFA.
Face à la montée inquiétante du trafic de stupéfiants, les autorités gabonaises intensifient leurs efforts pour démanteler les réseaux de trafiquants. Une opération menée par la DGSS a récemment permis de saisir une cargaison de drogue d’une valeur estimée à près de 200 millions de francs CFA et d’arrêter 28 personnes, dont 8 gabonais et 20 nigériens, dont certains étaient déjà connus des services judiciaires pour des faits similaires.
Les drogues illicites entrent au Gabon par voies maritime, aérienne et terrestre. Les trafiquants emploient divers stratagèmes pour échapper à la vigilance des douaniers et des forces de sécurité. Par exemple, les vols de nuit sont privilégiés pour le transport aérien, car les contrôles de sécurité y sont plus souples et des complices facilitent le passage des drogues aux frontières terrestres.
Le trafic de drogue a des conséquences graves sur la société gabonaise. Il alimente le banditisme, la délinquance juvénile, la violence, exacerbe la criminalité dans les grandes villes, détériore la sécurité publique et nuit à la cohésion sociale. Les populations sont particulièrement touchées, avec une hausse des actes de violence et une détérioration de la sécurité publique.
Le Code pénal gabonais prévoit des peines pouvant aller jusqu’à 30 ans de réclusion et une amende équivalente au quintuple de la valeur de la saisie pour les responsables et organisateurs de réseaux de trafic de stupéfiants. Les consommateurs, bien que punis moins sévèrement, encourent également des peines de prison (jusqu’à un an) et des amendes pouvant atteindre 1 500 000 FCFA.
Certains hauts responsables de l’administration publique et du secteur privé font l’objet d’enquêtes, car ayant été cités par les trafiquants lors de leurs auditions. Si les faits sont avérés, ces individus risquent des peines d’emprisonnement et des amendes conformément à la loi. Ces enquêtes participent de la volonté des autorités de la transition, en tête desquelles le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, de lutter contre le trafic de drogue et le grand banditisme au Gabon.
Pour lutter efficacement contre ce fléau, le Gabon devra renforcer la coopération régionale pour sécuriser ses frontières, sensibiliser les jeunes aux dangers de la drogue et mettre en place des programmes de réhabilitation pour les consommateurs. Des mesures qui nécessiteront une collaboration constante entre les autorités et la société pour protéger les générations futures des effets destructeurs de la drogue.