Le communiqué n°026, du lundi 13 novembre 2023, du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), annonçait la tenue du dialogue pour le mois d’avril 2024, sous la présidence de l’archevêque de Libreville, Monseigneur Jean Patrick Iba-Ba. Un dialogue qui, selon certains, semblait être impossible à organiser à cette période, compte tenu du temps imparti. Mais, c’était sans compter sur le pragmatisme des nouvelles autorités de la transition.
Entre satisfaire les attentes légitimes des gabonais, à qui les militaires ont promis la félicité, et répondre aux exigences de la communauté internationale, le CTRI avait déclin le chronogramme de la transition, le le 13 novembre 2023. Celui-ci mentionnait la tenue du dialogue national inclusif pour le mois d’avril.
Pour préparer ce dialogue, un appel à contribution avait été lancé en octobre 2023, et invitait les gabonais et les gabonaises de tous âges, vivant à l’intérieur du territoire national ou partis en expatriation ; ceux des villes comme ceux des villages, désireux de prendre part à ce dialogue, à présenter leur diagnostic de la situation générale ou sectorielle du pays et leurs propositions de solutions. À l’issue de ce processus, plus de 38 mille contributions ont été récoltées.
En décembre 2023, l’inventaire des problèmes identifiés et la synthèse des propositions ont été faites pour une restitution dans un rapport en janvier 2024. Fin février 2024, une adoption de la synthèse avait été prise en compte après les dernières observations. Et enfin, la cérémonie d’ouverture du dialogue national inclusif a eu lieu mardi 2 avril Palais des Sports de Libreville.
Les débats débuteront mercredi 3 avril au stade d’Angondjé où les participants se réuniront en plénière pour discuter et prendre des décisions qui seront soumises à un référendum.
À travers ces différents événements, le CTRI démontre une fois de plus sa volonté de respecter le chronogramme de la transition, « afin qu’aux yeux du monde et des nations amies, le Gabon immortel reste digne d’envie ». Cette grande messe sera donc l’occasion pour les fils et filles du Gabon d’oublier leurs querelles et de bâtir ensemble l’édifice nouveau dont tout le peuple rêve.
Childoric Massima