Dans le souci affirmé de maîtriser les dépenses publiques et d’instaurer une gouvernance plus sobre, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a instruit des mesures fermes concernant les voyages officiels des membres du gouvernement et des hauts responsables de l’administration.
Réuni ce vendredi 20 juin 2025 au Palais du Bord de mer, le Conseil des ministres a entériné une série de décisions visant à encadrer les déplacements à l’étranger effectués sur fonds publics. Désormais, une grille de voyage par classe a été instaurée, en fonction des responsabilités de chaque catégorie d’agents de l’État.
Selon les nouvelles directives, les responsables administratifs, qu’ils soient rattachés aux services centraux ou décentralisés, voyageront en classe économique. Les membres du gouvernement, eux, auront droit à la classe affaires, tandis que les ministres d’État, au sommet de la hiérarchie gouvernementale, pourront effectuer leurs déplacements en 1ère classe.
Toutefois, le texte est clair : « tout surclassement au-delà de ces dispositions relèvera d’une initiative personnelle et sera intégralement financé par le concerné ». En d’autres termes, l’État ne prendra plus en charge les conforts jugés excessifs.
Cette décision du chef de l’État s’inscrit dans un cadre plus large de rigueur budgétaire, portée depuis plusieurs mois par le ministre d’État chargé de l’Économie, Henri-Claude Oyima. Elle répond également à une volonté affichée de restaurer la crédibilité de l’action publique, en limitant les dépenses superflues et en rompant avec certaines pratiques dispendieuses du passé.
Vers un État plus exemplaire
Dans le contexte actuel de refondation de l’appareil étatique, cette réforme logistique s’ajoute à une série d’autres mesures censées incarner un nouvel esprit de gestion publique. Elle traduit aussi une exigence de cohérence entre les discours sur la rigueur et la réalité des actes administratifs.
Le message du président est limpide : la fonction ne doit plus être synonyme de privilèges démesurés, mais de responsabilité, d’efficacité, et surtout d’exemplarité.
Reste désormais à voir si cette nouvelle politique de sobriété dans les déplacements sera respectée à la lettre, et si elle donnera lieu à un suivi rigoureux par les services compétents du ministère de l’Économie.