Ce vendredi 20 juin 2025, le Sénat a reçu François Ndong Obiang, ministre de la Réforme et des relations avec les institutions, venu présenter aux sénateurs les grandes lignes du projet de loi portant sur la réorganisation des partis politiques au Gabon.
Dès l’entame de son propos, le membre du gouvernement a rappelé que ce texte s’inscrit dans une dynamique de modernisation et d’assainissement de la vie politique, impulsée par le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema. Il a précisé qu’il s’agit d’un projet issu d’un travail collégial mené par un comité technique composé de représentants de partis politiques et de personnalités reconnues du pays.
En une dizaine de minutes, François Ndong Obiang a exposé les principaux axes de cette réforme, avant de répondre aux nombreuses interrogations des parlementaires. Ces derniers se sont notamment penchés sur les mécanismes de contrôle des organes de presse propres aux partis politiques, les modalités d’adhésion et de démission des membres, la prise en compte des droits fondamentaux, l’accessibilité pour les personnes vivant avec un handicap, ainsi que les délais de délivrance du récépissé définitif.
D’autres préoccupations ont également été soulevées, telles que la question du changement de personnalité juridique des partis politiques et le statut des élus en cas de scission. Sur l’ensemble de ces points, le ministre a apporté des réponses qu’il a voulu rassurantes, insistant sur la nécessité d’un cadre juridique clair et cohérent pour garantir le bon fonctionnement démocratique.
« Ce projet de loi vient mettre de l’ordre dans le désordre », a-t-il martelé, appelant les sénateurs à soutenir cette réforme, qu’il juge essentielle pour redynamiser la scène politique nationale. À travers cette initiative, le gouvernement entend rompre avec les dérives du passé, marquées par la prolifération de partis sans assise réelle, l’opacité dans leur fonctionnement interne, et un affaiblissement général de la culture démocratique.
L’objectif est désormais de poser les bases d’une vie politique plus responsable, inclusive et structurée, où chaque formation s’engage dans le respect de règles communes et transparentes. Les travaux parlementaires se poursuivront dans les prochains jours avec l’examen approfondi du texte en commission. L’aboutissement de cette réforme pourrait marquer un tournant dans l’histoire politique contemporaine du Gabon, en redéfinissant le rôle et les obligations des partis dans la construction du débat public.