Au Gabon, élaborer des stratégies innovantes d’intervention pour la sécurité et la santé au travail, est l’objectif que s’est assigné, mercredi 24 avril, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), en organisant un séminaire, dans le cadre de la “Journée africaine de la prévention des risques professionnels”. Une journée anticipée cette année, car officiellement prévue chaque 30 avril.
Alors que le continent célèbre la « Journée africaine de la prévention des risques professionnels », prévu le 24 avril 2024, au lieu du 30 avril, comme établi depuis son lancement, en avril 1997, à Bamako, au Mali, au Gabon, la CNSS, n’a pas dérogé à la commémoration de cette journée. Ce séminaire, dont le thème est, « la sécurité et la santé au travail, dans les secteurs d’activités à fort potentiel de risques : défis et stratégies d’intervention », a réuni plusieurs entreprises telles que Olam, Gabonese best source natural, la SGEPP et New owendo international port.
« Au regard des statistiques de ces cinq dernières années, plus de dix mille accidents de travail et risques professionnels ont été répertoriés. Ce qui constitue une préoccupation majeure de la CNSS et apparaît également comme un véritable défi. Heureusement que les enquêtes, ainsi que la sensibilisation, ont permis de partir de 17 mille accidents en 2015 à 5 milles en 2023 », a souligné le docteur Olivier Rebienot Pellegrin, directeur général de la CNSS.
Au cours de ce premier panel, cette rencontre, qui a vu la participation de plusieurs représentants des sociétés publiques et privées du Gabon, a permis d’identifier les facteurs de risque dans différents secteurs d’activité. Chez la Société gabonaise d’entreposage de produits pétroliers (SGEPP) par exemple, le risque principal est celui de l’incendie. La société étant axé dans l’entreposage, le personnel est exposé à tout risque lié aux hydrocarbures, a expliqué Audrey Iris Odouka Diouf, responsable QHSE de l’entreprise.
Après cette première étape, il s’est agi, pour les panélistes, d’étaler le processus de gestion des incidents dans leurs entreprises. « Pour limiter les risques d’incidents, nous avons mis en place un système de défense contre l’incendie pour pouvoir arrêter, en cas de départ des feux, intervenir et minimiser les risques », a précisé Audrey Iris Odouka Diouf.
À l’issue de ce panel, un rapport sera établi, pour répertorier toutes les propositions pertinentes, devant aboutir à une prévention efficace des accidents au travail au sein des entreprises gabonaises.
Frey Demba