Selon la Banque mondiale, la croissance économique du Gabon a connu un ralentissement en 2023, mais le pays montre des signes de résilience face aux défis.
La Banque mondiale a publié, le 14 octobre 2024, sa note de conjoncture économique du Gabon pour l’année 2024. Le rapport révèle que la croissance économique du pays a ralenti en 2023, passant de 3,0 % en 2022 à 2,3 %.
Ce ralentissement s’explique par plusieurs facteurs, notamment la réduction de la demande mondiale, l’augmentation du coût de l’énergie et les dommages causés au chemin de fer par des intempéries. Ces événements ont négativement impacté les exportations de bois et de minerais, deux secteurs clés de l’économie gabonaise.
Malgré ce ralentissement, l’économie gabonaise a fait preuve de résilience face aux changements politiques récents. Le rapport souligne que la transition politique, enclenchée le 30 août 2023, s’est déroulée de manière pacifique. Les nouvelles autorités ont affirmé leur volonté de restaurer les institutions, d’améliorer la gouvernance et la transparence des finances publiques, et de créer des emplois pour améliorer les conditions de vie des gabonais.
L’institution financière internationale prévoit une reprise de la croissance économique en 2024 et au cours des prochaines années, soutenue par les secteurs minier, forestier et agricole. Cependant, le rapport alerte sur la persistance du chômage et de la pauvreté au Gabon. Un gabonais sur cinq est au chômage et plus d’un tiers de la population vit dans la pauvreté, indique le rapport.
Selon la Banque mondiale, le taux de pauvreté devrait augmenter, alimenté par une création d’emplois et un niveau d’activités entrepreneuriales insuffisants, tant en milieu rural qu’urbain. Les mesures d’aides sociales, bien qu’en nette hausse, sont presque entièrement consacrées aux subventions, les programmes de transferts en espèces étant quasiment absents au Gabon.
En dépit de la baisse des pressions inflationnistes, les prix des biens de première nécessité restent élevés, conséquence directe des coûts commerciaux et des droits de douane élevés pour un pays qui importe une grande partie de ses besoins alimentaires et de ses produits de base.
Yvette Moussounda

