Un atelier sous-régional sur l’évaluation des ressources forestières mondiales 2025 par télédétection s’est ouvert lundi 10 mars à Libreville, sous l’égide de la FAO. Pendant cinq jours, des experts venus de sept pays d’Afrique centrale seront formés à l’utilisation d’outils innovants pour surveiller l’évolution des forêts et mieux lutter contre la déforestation. Cette initiative renforce les capacités locales en matière de gestion durable des ressources naturelles.
La télédétection est une technologie permettant d’observer la Terre à distance grâce à des satellites ou des drones. Ces outils captent des images qui révèlent l’état des forêts, leur évolution dans le temps et les menaces qui les affectent, comme l’exploitation abusive ou les incendies. Selon Anne Branthomme, experte de la FAO, la formation repose sur une approche pratique : après une journée théorique, les participants apprendront à manipuler un logiciel spécialisé pour analyser ces images et en tirer des données précises. Une visite de terrain est également prévue afin de comparer les observations satellitaires à la réalité du terrain.
Le ministre des Eaux et Forêts, le général Maurice Ntossui Allogo, a souligné l’importance de cette technologie pour une gestion optimale des forêts. Grâce à la télédétection, il devient possible de cartographier les zones forestières, d’identifier les causes de la déforestation et d’adapter les politiques publiques en conséquence. Pour le Gabon, où la forêt couvre 88 % du territoire, cet outil est un atout majeur pour protéger l’environnement tout en favorisant un développement économique durable.
Cet atelier marque une avancée significative dans la coopération régionale pour la gestion des forêts en Afrique centrale. En fournissant aux experts des données précises et actualisées, la FAO permet aux pays de la sous-région d’élaborer des stratégies plus efficaces pour préserver leurs forêts. À terme, ces efforts contribueront à une meilleure prise de décision et à une exploitation plus responsable des ressources naturelles.