La lutte contre la vie chère au Gabon, l’un des chevaux de bataille du Président Ali BONGO ONDIMBA a fait l’objet de nombreux débats, ces 11, 12 et 13 avril 2023, lors de la rencontre générale des assises sur la vie chère, à l’Immeuble Arambo de Libreville. Les membres du gouvernement et de l’administration, représentants des collectivités locales, associations des consommateurs, opérateurs économiques, ainsi que plusieurs Gabonais lambdas ont donc échangé, pour résoudre de façon urgente l’épineuse question de la cherté de la vie sur le plan national. Plusieurs Ateliers étaient au programme, notamment celui axé sur l’Alimentation et la Restauration, qui font partie des besoins primordiaux de l’être humain.
Au cours de la première journée dudit atelier, il était question d’enregistrer minutieusement les requêtes et propositions des consommateurs, car comme l’a précisé le Chef du gouvernement, Alain-Claude BILLIE BY NZE, les ressentis et les témoignages de ces derniers sont “indiscutablement des facteurs déterminants pour observer au quotidien la cherté de la vie”. Celles-ci seront par la suite présentées à l’ensemble des membres du gouvernement pour une analyse pertinente, qui produira des résultats probants dans les plus brefs délais.
Quatre thèmes ont été abordés au cours de ses discussions sur l’alimentation et la restauration, notamment la révision de la Mercuriale. Pour rappel, le 15 septembre 2022, le gouvernement et les opérateurs économiques avaient signé un protocole d’accord pour l’application d’une nouvelle mercuriale, qui comprenait au total 48 produits alimentaires. Ainsi, l’amendement de celle-ci inclut un meilleur ciblage des produits, en y ajoutant les plus consommés par les populations, pour en retirer les moins demandés; le renforcement des contrôles pour la vérification de la mise en application de la baisse des prix des produits retenus et enfin, l’amélioration et la multiplication des moyens de communication, pour édifier l’ensemble des citoyens.
En ce qui concerne les produits locaux, force est de constater que ceux-ci sont cultivés et récoltés en quantité insuffisante, et demeurent par conséquent peu compétitifs sur le marché. Aussi, il a été notifié que les prix varient d’une zone à une autre et que le coût élevé des intrants utilisés par les agriculteurs se répercute dans les prix fixés par les exploitants. Pour résoudre ce problème, la mise en place d’une mercuriale pour les produits locaux agricoles, d’élevage et de pêche, de même qu’un soutien multiforme aux producteurs sont nécessaires.
Au sujet de la restauration, la proposition faite est celle d’une systématisation de l’homologation des prix dans les restaurants.
Pour la gestion des stocks, l’obligation de la constitution de stocks de sécurité aux produits subventionnés par l’État ou aux produits stratégiques est utile. En outre, la mise en place des outils digitalisés pour le suivi de ces derniers est une option fiable, pour déterminer avec exactitude ceux qui sont disponibles sur le territoire national.
Par ailleurs, les populations gabonaises souhaiteraient que le gouvernement veille à ce que certains produits soient prioritairement inclus dans la nouvelle mercuriale, à savoir : rognon et queue de bœuf, cuisses de poulet en provenance des États-Unis et du Brésil, ailes de poule, dindon trois phalanges, tomates pelées, riz, tubercule de manioc, banane plantain, taro, patate douce, etc. Il faut préciser que le choix de ces aliments est fait dans l’optique de permettre aux consommateurs d’augmenter leur pouvoir d’achat, mais également de manger sainement.