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    Accueil » Gabon : le marché de Nkembo, une clinique d’avortement à ciel ouvert
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    Gabon : le marché de Nkembo, une clinique d’avortement à ciel ouvert

    Gabon 24Gabon 2423 juin 2025Aucun commentaire3 006
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    Dans le 2ème arrondissement de Libreville, le marché de Nkembo est devenu le théâtre d’un commerce aussi illégal que dangereux. 

    Depuis plusieurs années, de jeunes vendeurs ambulants y proposent des pilules abortives sans ordonnance ni contrôle médical. Derrière cette activité clandestine se cache un véritable danger pour la santé des femmes et un vide sanitaire préoccupant.

    Un commerce de rue mortel

    Dans les allées du marché de Nkembo, au cœur de la capitale gabonaise, des scènes lourdes de conséquences se déroulent chaque jour dans une indifférence quasi générale. Ici, les avortements ne se pratiquent pas avec des seringues ou sur des tables d’opération, mais avec des pilules vendues à la sauvette. De jeunes revendeurs improvisés, fondus dans la foule, murmurent discrètement « médicaments » aux passantes. Si une femme s’arrête, ils renchérissent à voix basse : « Ma chérie, tu veux les médicaments pour avorter ? ».

    Ces vendeurs clandestins proposent une panoplie de médicaments, souvent génériques et parfois contrefaits, sans aucun encadrement médical. Des pratiques qui mettent en danger la vie de milliers de jeunes femmes. « Les avortements non sécurisés sont des interruptions de grossesse réalisées hors de toute structure sanitaire agréée, par un prestataire non formé et avec des produits pharmaceutiques non contrôlés », alerte le Dr Ambounda Nathalie, gynécologue-obstétricienne et spécialiste en Santé publique au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL).

    Un recours facile aux conséquences dévastatrices

    L’accès à ces produits est d’une facilité déconcertante. « Tu n’as même pas besoin de chercher longtemps. Dès qu’ils te voient arriver, ils te proposent automatiquement des produits pour avorter, dont les prix varient entre 20 000 et 50 000 francs CFA, selon l’évolution de la grossesse », témoigne Murielle, une jeune femme connaissant bien le phénomène.

    Les personnes désireuses d’interrompre une grossesse non désirée s’exposent à des risques mortels. Quelques heures après la prise de ces produits, s’ensuivent souvent des saignements abondants et des douleurs intenses, pouvant mener dans le pire des cas à des infections nécessitant une hospitalisation. « Le risque immédiat est l’hémorragie, un saignement abondant provenant du lieu d’implantation du trophoblaste (le nom du placenta au premier trimestre), qui est la première cause de décès maternels », précise le Dr Ambounda.

    Les conséquences à long terme sont tout aussi graves. La spécialiste souligne « le risque d’infections génitales à répétition, un pelvis inflammatoire qui, mal traité, peut contaminer tout le ventre (péritonite) et entraîner le décès ». Elle ajoute que les « trompes bouchées par des fibres (adhérences), sont parfois la cause de stérilité chez la femme ». En plus de ces complications, d’autres dangers existent : « Le médicament ingéré peut entraîner une insuffisance rénale, hépatique, des vomissements ou des diarrhées à cause de sa toxicité, ou tout simplement provoquer un arrêt cardiaque », conclut l’experte.

    Un fléau entretenu par la détresse et les tabous

    Cette commercialisation illégale et dangereuse a pris de l’ampleur, entretenue par un contexte social complexe. Les difficultés d’accès aux contraceptifs, la stigmatisation des grossesses non planifiées et l’absence d’un cadre légal clair autour de l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) créent un cocktail explosif.

    De nombreuses femmes, souvent jeunes et désemparées, se tournent vers cette solution de dernier recours, au péril de leur vie. Elles se retrouvent piégées par un système informel qui prospère sur leur détresse.

    Dans les rues du marché de Nkembo, ce commerce de la mort ne se cache plus. Les revendeurs écoulent leurs marchandises au vu et au su de tous, dans une indifférence glaçante. Si l’État affirme mener une lutte contre ces pratiques, le phénomène persiste, posant une question urgente de santé publique et de responsabilité collective.

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