L’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) est actuellement au centre des débats avec le retard accusé depuis plusieurs mois dans le paiement des allocations d’études. Sur le plan national comme à l’étranger, les étudiants n’ont de cesse d’alerter les autorités.
Au Gabon, pas une année ne passe sans que les étudiants ne manifestent leur désarroi quant aux retards de paiements des bourses d’études. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville et l’ANBG sont devenus, le théâtre de manifestations à répétition.
Plusieurs raisons expliquent ces retards. Selon le professeur Mathurin Ovono Ebe, président du Syndicat national des enseignants chercheurs (SNEC), “l’ANBG n’est financé que par le budget de l’Etat. Les retards de paiement de bourse peuvent s’expliquer par cette seule source de financement. Aussi, à cause des tensions de trésorerie, il y a également un retard d’approvisionnement des comptes, après mise à disposition.”
Outre cet aspect, le décalage calendaire dans les établissements supérieurs du pays, expliquerait ces attentes interminables. “Les conditions d’étude qui sont les causes de grèves intempestives, occasionnant le décalage du calendrier scolaire, sont également un facteur de retard de paiement de bourses”, explique le professeur.
Gabon 24 s’est rapproché de l’ANBG, pour avoir de plus amples informations, mais celle-ci n’a daigné répondre aux sollicitations. L’allocation d’étude fait partie des politiques sociales mises en place par le gouvernement, au profit d’un grand nombre. Toutefois, la question qui ressurgit est la provenance des fonds attribués à l’ANBG, par l’Etat.
Frey Demba