Alors que le Gabon se prépare au référendum constitutionnel du 16 novembre, la désinformation constitue une menace pour la transparence et la légitimité du processus.
Le Gabon s’apprête à adopter une nouvelle Constitution par référendum. Ce processus crucial suscite des inquiétudes quant à la propagation de fausses informations qui pourraient influencer l’opinion publique.
Suite au coup de la libération du 30 août 2023, les autorités de la transition ont initiés des réformes pour restaurer les institutions démocratiques, dont l’élaboration d’une nouvelle Constitution. Le projet de texte, adopté en Conseil des ministres le 17 octobre, a été rendu public récemment.
Pour promouvoir une participation citoyenne éclairée, le ministère de l’Intérieur a lancé une campagne de sensibilisation intitulée « Référendum 2024 : je suis concerné, je vote ». Cette initiative vise à expliquer les enjeux du référendum et à encourager les gabonais à se rendre aux urnes.
Nonobstant ces initiatives, la désinformation reste une préoccupation majeure. Les débats sur certaines dispositions du projet de Constitution, notamment les critères d’éligibilité à la présidence, alimentent les rumeurs et les interprétations erronées.
« Ce serait enfourcher le tigre que d’affirmer que le référendum à venir est au cœur de la désinformation », nuance l’analyste politique Ngoua Eyalou. « C’est par contre le référendum qui semble faire l’objet de désinformations. Depuis plusieurs mois, toutes les écuries politiques et toutes les chapelles de la société civile prétendent détenir la vérité absolue sur le référendum », ajoute l’analyste.
Face à ce défi, il est crucial de promouvoir l’esprit critique et de vérifier les informations avant de les partager. Les médias ont un rôle important à jouer pour informer et sensibiliser la population sur les enjeux du référendum et lutter contre la désinformation.
Une participation citoyenne éclairée est essentielle pour garantir la légitimité et le succès de ce processus démocratique crucial pour l’avenir du Gabon.
Maria-Baptista Mbina