Un atelier Partenariat public-privé (PPP) s’est ouvert mardi 11 juin à Libreville, au Gabon. Parrainé par le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, cet événement, qui s’étendra jusqu’au 12 juin prochain, est axé sur la sensibilisation des décideurs politiques et des principaux ministères sectoriels, sur les enjeux, défis et facteurs de la mise en place des PPP. Les entités organisatrices de cette rencontre ne sont autres que la Société financière internationale (SFI), Proparco, filiale du groupe de l’Agence française de développement (AFD), la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale. À cet effet, plusieurs ministères et institutions financières gabonaises ont été invités à prendre part à cet événement.
Cet atelier sur les Partenariats public-privé s’inscrit dans le cadre de la feuille de route du gouvernement définie par le Plan national du développement, élaboré par les autorités de la transition pour la période 2024-2026. Un plan qui traduit la volonté du chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, de faire passer un cap au Gabon.
« Le plan national du développement prévoit la mise en œuvre de 290 projets de développement dont les besoins en financements sont estimés à plus de 3 000 milliards de FCFA. Et, pour revenir sur cet atelier autour des Partenariats public-privé, nous retenons que le pilier 2, met un accent particulier sur le développement des infrastructures stratégiques, notamment routières et énergétiques. Tout ceci, avec des objectifs d’amélioration des conditions de vie des populations gabonaises », a souligné Scarlett Carde De Malberg, directrice des financements chez Proparco.
Conscient des défis auxquels fait face le Gabon en termes de développement, la recherche de financements innovants et le respect des engagements financiers internationaux restent donc des priorités du gouvernement actuel. À cet effet, le Vice-premier ministre, Alexandre Barro Chambrier, qui a secondé le Premier ministre empêché, revient sur la pertinence de cet atelier.
« Depuis le coup de libération du 30 août 2023, le CTRI offre au gouvernement que nous constituons l’opportunité de repenser la stratégie de développement du pays. Et, donc, conscients des besoins du Gabon en infrastructures de base, il est important de promouvoir et de renforcer les partenariats public-privé. Le Gabon étant face à un espace budgétaire contraint par un service de la dette qui réduit nos marges de manœuvre budgétaires », a expliqué Alexandre Barro Chambrier, Vice-premier ministre gabonais.
Les Partenariats public-privé font face à plusieurs difficultés. C’est le cas des infrastructures défaillantes et des investissements réalisés sur les marchés publics où le niveau de performance est faible. Les exposants ont également précisé que les pays à la recherche de financements doivent élaborer des projets clairs, investissables et bancables pour attirer les partenaires internationaux.
Frey Demba