Au Gabon, les exportations de pétrole brut ont atteint 3 992,7 milliards FCFA en 2023. Un chiffre qui connaît une baisse de 4,7 % par rapport aux 4 190,5 milliards FCFA en 2022. C’est ce que révèlent les rapports de la Direction générale des douanes et des droits indirects.
L’économie du pays dépend fortement du secteur pétrolier. Le brut a représenté 67 % des exportations globales du Gabon en 2023. Classé 4ᵉ producteur en Afrique subsaharienne, le pays abrite le 6ᵉ plus grand gisement de pétrole prouvé sur le continent, avec environ 3,68 milliards de barils.
La Chine reste le principal client du Gabon en 2023 pour le pétrole brut, précise Le Nouveau Gabon, bien que d’autres pays tels que la Malaisie, Trivial et Tobago, l’Australie et l’Italie figurent également parmi les destinations d’exportation.
Malgré cette baisse des exportations, la production pétrolière du Gabon a augmenté au cours de la même période. En 2023, le pays a produit plus de 11,1 millions de tonnes de pétrole, soit une hausse de 7,7 % par rapport à l’année précédente. Cette augmentation est attribuée à la performance satisfaisante des champs pétroliers et au bon déroulement des opérations sans incidents majeurs.
Pour 2024, les autorités gabonaises anticipent une augmentation des recettes pétrolières avec à la clé le rachat de la société pétrolière Assala Energy dont le coût de l’opération s’élève à 800 milliards de francs CFA. Le Gabon détient désormais 75 % des actions de la société. Cette opération des autorités de la transition marque ainsi un pas décisif vers la reconquête de la souveraineté nationale sur les ressources pétrolières. Le processus a d’ailleurs soulevé des éloges de la part de la population, des membres de la société civile et des acteurs politiques de tous bords.
Le rachat d’Assala Energy permettra à l’État gabonais de contrôler 100 % du capital de cet opérateur stratégique, deuxième producteur pétrolier au Gabon. Cela lui conférera une meilleure maîtrise de la chaîne de valeur du secteur pétrolier et permettra de maximiser les retombées économiques pour le pays, tout en garantissant une gestion transparente et responsable des ressources naturelles comme l’avait si bien précisé le Conseil des ministres du 23 février dernier.
Yvette Moussounda