Engagée dans la lutte contre la hausse des prix et pour le respect de l’application stricte de la nouvelle mercuriale, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) mise sur une stratégie de proximité avec les consommateurs. À cet effet, l’administration a mis en place en 2022, un numéro vert gratuit, le 8085, ainsi qu’un numéro WhatsApp, le 061000193, fonctionnel les jours ouvrables de 7h30 à 20h.
Dans le souci de faire respecter les prix des produits alimentaires de première nécessité, exonérés de droits et taxes à l’importation et assujettis aux régimes de blocage et de liberté contrôlée des prix, la DGCCRF a mis à la disposition des consommateurs ces deux numéros. Cet outil vise à dénoncer les commerçants « véreux » qui, au mépris de la réglementation en vigueur, s’évertuent à augmenter les prix, alourdissant ainsi insidieusement les charges des ménages.
Cependant, nos tentatives de contacter ces services, que ce soit via le numéro vert ou le numéro WhatsApp, durant les heures ouvrables, sont restées vaines. Cette absence de retour pose des questions sur l’efficacité réelle de ces dispositifs censés protéger les consommateurs. Alors que les ménages subissent déjà la pression de la vie chère, un tel silence risque de décrédibiliser ces initiatives et de faire douter de leur utilité.
La mise en place de cette ligne verte s’inscrivait pourtant dans la droite ligne de l’ambition de l’exécutif de mettre le citoyen au cœur de l’action gouvernementale, avec une administration de proximité et de qualité. Si les canaux mis en place par la DGCCRF ne fonctionnent pas comme prévu, cela compromet l’objectif même de lutte contre les abus et la vie chère. Les consommateurs pourraient rapidement percevoir ces dispositifs comme une opération de communication, une façade sans réelle efficacité.
Pour regagner la confiance des citoyens, il est impératif que la DGCCRF améliore la réactivité et la disponibilité de ces outils. Un service non opérationnel ne peut remplir son rôle, et cette situation, si elle persiste, risque de miner les efforts des autorités pour mettre le citoyen au centre de l’action publique. Une communication transparente sur les difficultés rencontrées et une prise en charge effective des plaintes, avec des sanctions exemplaires contre les contrevenants, sont essentielles pour crédibiliser ces initiatives et restaurer la confiance. La DGCCRF doit démontrer par des actes concrets son engagement à protéger les consommateurs et à lutter contre la vie chère.