Soucieux d’améliorer les conditions de vie des citoyens et de s’inscrire dans la vision des autorités, ces travailleurs de l’ombre essentiels que sont les pré-collecteurs d’ordures s’organisent, notamment via des formations, pour professionnaliser leur activité.
Bien que très peu connus, les pré-collecteurs d’ordures jouent un rôle non négligeable dans la propreté de la capitale. Leur travail, difficile et parfois ingrat, est indispensable à la salubrité des espaces de vie. Conscients de leur importance et désireux d’agir plus efficacement contre ce fléau qui ternit l’image du pays, ils sollicitent un soutien accru.
« Nous avons besoin de soutien, c’est pourquoi nous voulons être reçus par le chef de l’État afin qu’ensemble, nous puissions régler le problème de l’insalubrité de manière énergique », a déclaré Rodrigue Robert Ndong Bibang, président du Syndicat national des précollecteurs du Gabon (SYNAPG). Cette volonté d’œuvrer aux côtés des autorités témoigne de leur engagement.
Au-delà de l’aspect sanitaire, la précollecte est aussi un vecteur de lutte contre le chômage. « Nous comptons 24 entreprises qui embauchent, représentant des centaines d’emplois », précise Ndong Bibang. Cette activité contribue ainsi à la création d’opportunités pour de nombreuses personnes, tout en servant l’environnement.
Toutefois, malgré leur bonne volonté, ces jeunes font face à d’importantes difficultés, notamment un manque d’accompagnement structurel. Le manque de matériel adéquat, de formation professionnelle et la précarité des conditions de travail limitent leur efficacité. « D’après nos statistiques, près de 84 000 ménages vont être impactés par le nouveau schéma de collecte. Il faudrait donc que ces précollecteurs soient suffisamment outillés », souligne le président du SYNAPG, pointant l’ampleur du défi et le besoin urgent de moyens.
Les autorités sont désormais conscientes de la nécessité d’intégrer ces acteurs. « Dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau système de traitement des déchets initié par Clean Africa et la mairie de Libreville, nous avons bénéficié d’arrêtés municipaux et de contrats avec Clean Africa », confirme M. Ndong Bibang. Ces démarches visent à formaliser leur activité, à améliorer leurs conditions de travail et à reconnaître officiellement leur contribution indispensable.
Soutenir et structurer la pré-collecte d’ordures apparaît donc comme une stratégie doublement gagnante : elle permet de promouvoir un environnement plus sain tout en créant des opportunités d’emploi locales.