Le Gabon franchit une nouvelle étape stratégique dans sa politique de rayonnement scientifique et d’intégration continentale. Libreville a été désignée pour accueillir en 2026 la 43e session du Conseil des ministres du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES). Une décision saluée par les autorités gabonaises comme un signal fort, tant sur le plan académique que diplomatique.
Cette désignation a été actée lors de la 42e session du Conseil des ministres du CAMES, tenue à Conakry en mai 2025. Un rendez-vous majeur auquel ont pris part les représentants de quinze pays membres. Présent à cette rencontre, le ministre gabonais de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Dr Simplice Désiré Mamboula, a exprimé la gratitude du Gabon pour cette marque de confiance, y voyant une reconnaissance de l’engagement renouvelé du pays à œuvrer pour l’excellence académique et la coopération scientifique panafricaine.
Mais au-delà du symbole, c’est une opportunité stratégique qui s’offre au Gabon. Accueillir cette session à Libreville permettra non seulement de renforcer les échanges entre les institutions universitaires africaines, mais aussi de placer le pays au cœur des réflexions sur l’avenir de l’enseignement supérieur sur le continent. Dans un contexte mondial marqué par les défis climatiques, sanitaires et technologiques, l’heure est à la mutualisation des efforts, à l’innovation et à l’harmonisation des systèmes éducatifs. Et le CAMES entend jouer un rôle pivot dans cette dynamique.
La 42ème session de Conakry a également été le théâtre d’un renouvellement à la tête de l’instance. Le ministre guinéen de l’Enseignement supérieur, Alpha Bacar Barry, a été élu président du Conseil des ministres du CAMES pour le mandat 2025-2026, succédant à la professeure Édith Delphine Emmanuel-Adouki du Congo. Un changement qui augure une nouvelle impulsion, tournée vers des réformes structurelles et une gouvernance plus agile.
En accueillant la 43e session, le Gabon affirme sa volonté de faire de la diplomatie scientifique un levier d’influence, mais aussi un vecteur de transformation sociale. Libreville 2026 s’annonce donc comme un moment clé, à la croisée des ambitions éducatives, politiques et continentales.