Depuis plusieurs années, le Grand Libreville est confronté à des problèmes d’urbanisme, principalement dus aux constructions anarchiques et à la saturation des espaces de vie.
La commune de Libreville, comme toutes les autres de la capitale gabonaise, est en proie à des occupations anarchiques par les populations. Cette pratique, bien qu’en opposition avec les textes de lois et les différentes réglementations établies par l’urbanisme, a encore de beaux jours devant elle.
Les formes les plus répandues d’occupation du territoire sont l’occupation des trottoirs par les commerçants et les constructions non réglementaires. La croissance démographique des populations de cette ville a inexorablement contribué à l’expansion de cette pratique et a favorisé la création rapide de quartiers sous-intégrés.
Les lois relatives à la législation urbanistique au Gabon sont basées sur l’article 1 de la loi 3/81 du 8 juin 1981, qui « fixe le cadre de la réglementation destinée à permettre un développement harmonieux et rationnel des agglomérations, et d’assurer la sécurité et le bien-être des habitants ». Malheureusement, depuis quelques années, les populations gabonaises font face à des problèmes de logement, les obligeant à occuper illégalement des terrains.
On constate ainsi la construction d’habitations sur les lits des rivières ou sur des montagnes ou des collines, avec des risques d’érosion, sans respect des normes d’urbanisation. De nombreux concitoyens construisent également leurs maisons sans avoir préalablement effectué d’études de terrain.
La construction de Libreville 2 fait partie des nouvelles réformes du gouvernement de la transition en matière d’urbanisation et constitue une réponse importante aux questions de réappropriation et de contrôle du territoire urbain. Elle prévoit la mise en place d’un nouveau schéma d’aménagement et de stratégies d’assainissement adaptées aux sites et au contexte économique.
Face à l’ampleur des défis urbanistiques qui se posent au Grand Libreville, une action concertée et durable s’avère indispensable. Elle devra impliquer les autorités publiques, les professionnels de l’urbanisme et la population, afin de concilier le droit au logement et le respect des normes, pour un développement harmonieux et durable de la capitale gabonaise.