L’Université Omar Bongo Ondimba (UOB) est depuis plusieurs années le théâtre de grèves à répétition. Pas une année ne passe sans que les étudiants de la plus grande université du Gabon ne lancent des mouvements d’humeur. C’est dans cet ordre que des protestations ont éclaté le lundi 19 février, au « Temple du savoir ». Quelles sont donc les raisons d’un tel soulèvement ?
La grève est le seul moyen adopté depuis plusieurs années par les étudiants pour faire entendre leurs voix et leurs revendications. Il y a près de 48 heures, des manifestants s’indignant de la non application de la modification de l’arrêté 148 ont poussé un ral-bol. Ledit arrêté stipulait que l’étudiant en changement de cycle, notamment de la Licence au Master, devrait avoir 26 ans, pour ainsi bénéficier de la bourse. Or, la limite d’âge n’était pas fixée pour ces parcours jadis.
Sachant que, les étudiants de l’UOB apprennent dans des conditions « exceptionnelles », la mesure défavorise plus d’un. « La mutuelle, mais également le collectif des étudiants touchés par ledit décret avaient entrepris des démarches auprès des autorités compétentes, pour un rétablissement de l’allocation, » souligne Kader Abdoul, délégué général aux affaires académiques de l’UOB.
L’instance qui gère les bourses à travers l’enseignement supérieur avait promis de suspendre ladite mesure, car n’étant pas avantageuse pour bon nombre d’étudiants. Mais jusqu’ici, aucun paiement n’a été effectif, raison pour laquelle la grève perdure. Pourtant, un travail de fond, recensant les différents étudiants touchés par l’arrêté, avait été réalisé. Et même qu’une réunion entre étudiants et les anciens ministre de l’enseignement supérieur et Secrétaire général avait été organisée pour calculer l’incidence financière.
Malgré toutes les initiatives des étudiants, le statu quo demeure. Bien que cette décision ait été prise il y a quelques années, les étudiants espèrent que les autorités de la transition apporteront une réponse favorable à leur demande, afin qu’ils puissent de nouveau bénéficier de cette allocation qui leur est d’une grande aide, tant sur le plan universitaire que dans leur vie quotidienne.