Chaque année, le mois de mars est consacré à la lutte contre l’endométriose, une maladie gynécologique encore mal connue, mais qui touche de nombreuses femmes.
Au Gabon, l’ONG Endofi se mobilise depuis des années pour briser le silence autour de cette affection invalidante et sensibiliser la population sur ses impacts.
L’endométriose se caractérise par la présence de tissus semblables à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus, provoquant des douleurs chroniques, des troubles menstruels et, dans certains cas, des problèmes de fertilité. Pourtant, malgré sa prévalence, elle reste souvent mal diagnostiquée et minimisée.
Dans le monde, de nombreuses femmes souffrent en silence, faute d’information et de prise en charge adaptée. C’est pour cette raison que Endofi Gabon, fondée par des militantes engagées, mène un combat acharné pour sensibiliser, informer et accompagner les patientes.
Endofi Gabon : une lutte de terrain
Depuis plusieurs années, l’ONG organise des campagnes de sensibilisation, des conférences et des actions de plaidoyer pour améliorer la prise en charge de l’endométriose. Endofi œuvre pour une reconnaissance officielle de cette maladie en tant que problème de santé publique et milite pour un meilleur accès aux soins spécialisés.
Dans le cadre du mois de Mars Jaune, l’association prévoit plusieurs initiatives. Des campagnes d’information dans les établissements scolaires et universitaires pour sensibiliser les jeunes filles aux symptômes. Des consultations gratuites ou à tarif réduit dans certaines structures partenaires. Des conférences et témoignages pour briser les tabous et encourager les femmes à parler de leur souffrance.
Un appel à l’action pour les autorités sanitaires
Malgré les efforts d’ONG comme Endofi Gabon, la prise en charge de l’endométriose reste insuffisante dans le pays. Le manque de spécialistes, le coût élevé des traitements et l’absence de reconnaissance officielle de la maladie compliquent le parcours des patientes.
À travers Mars Jaune, l’ONG espère interpeller les pouvoirs publics sur l’urgence d’un plan national de lutte contre l’endométriose. L’objectif : faciliter le diagnostic précoce, former les professionnels de santé et garantir un accès équitable aux soins.
Briser le silence, une urgence
Le mois de mars est l’occasion de rappeler que l’endométriose n’est pas qu’une simple « douleur de règles » mais une véritable maladie qui peut bouleverser des vies. Grâce à l’engagement de structures comme Endofi, la parole se libère progressivement, mais le chemin reste long.
En attendant une reconnaissance institutionnelle, la sensibilisation reste la première arme pour que chaque femme gabonaise puisse enfin être entendue et soignée à temps.