Dans de nombreux foyers, certains hommes sont sujet à des difficultés économiques plaçant de facto la femme comme seule pourvoyeur de revenus dans le ménage . Une situation qui, loin d’être neutre, bouscule profondément les équilibres familiaux et crée chez certains hommes un sentiment de marginalisation, voire de discrédit, au sein même de leur ménage.
Dans des contextes où la femme devient l’unique soutien financier du foyer le chômage de l’homme crée un déséquilibre dans la dynamique familiale transformant ainsi les rapports des conjoints deviennent parfois conflictuels . Si beaucoup de couples vivent ce changement avec solidarité et maturité, d’autres voient émerger tensions, incompréhensions et frustrations.
Pour certains hommes, habitués depuis longtemps à être perçus socialement comme les « piliers économiques », cette dépendance forcée génère un sentiment d’impuissance.. « Depuis que j’ai perdu mon emploi, les choses sont devenues très compliquées dans mon couple j’ai perdu tous le repect de ma femme et ma belle famille » a déclaré Hector Nguema, chômeur depuis plusieurs années. Ils se sentent dépossédés d’un rôle symbolique qu’ils associent à leur identité.
La femme, de son côté, porte non seulement le poids matériel des dépenses, mais souvent aussi la charge mentale d’un foyer qui repose presque entièrement sur elle. « Il faut qu’on se dise les vérités je ne peux pas être celle qui subvient aux dépenses de la maison et supporter les frustrations de quelqu’un sous prétexte qu’il est sans emploi » a révélé une anonyme. Il arrive que, face à cette pression, certaines expriment leur fatigue en remettant en question la place ou l’implication de leur conjoint, ce qui peut être perçu comme un discrédit ou une marginalisation.
Ce glissement, parfois inconscient, crée un cercle vicieux : plus l’homme se sent inutilisé ou dévalorisé, moins il trouve la motivation d’agir ce qui renforce encore davantage la perception négative.
Ce phénomène n’est pas uniquement privé : il s’inscrit dans des schémas sociaux profondément ancrés. Malgré les avancées vers l’égalité, la société continue souvent de juger l’homme sur sa capacité à « subvenir aux besoins ». Lorsqu’il ne le peut plus, c’est non seulement dans le couple, mais aussi dans son environnement social qu’il peut se sentir fragilisé. « Les membres de ma belle famille qui autres m’adulaient aujourd’hui ils n’ont plus que du mépris pour moi » a renchéri Hector, chômeur depuis plusieurs années
Redéfinir les responsabilités, reconnaître les efforts de chacun et valoriser les contributions non économiques, soutien émotionnel, gestion du foyer, éducation des enfants sont autant de voies pour restaurer harmonie et respect mutuel.

