Dans un contexte de tensions politiques et sociales grandissantes, une nouvelle menace plane sur le Gabon : le sabotage des infrastructures stratégiques. La centrale électrique de Perenco à Alenakiri, dans la commune d’Owendo, a récemment été la cible d’un acte de sabotage, un incident qui n’est malheureusement pas isolé.
Ces actes de sabotage, qui se multiplient au Gabon, suscitent de vives inquiétudes quant à la sécurité des infrastructures critiques du pays et à la capacité des autorités à faire face à cette menace grandissante.
Les infrastructures publiques sont les artères vitales de toute société. Lorsqu’elles sont touchées, c’est tout le pays qui en subit les conséquences. Les actes de sabotage, souvent orchestrés dans l’ombre, ont pour objectif de déstabiliser le pays et de plonger les populations dans le chaos.
La centrale d’Alenakiri est un maillon essentiel du réseau électrique de Libreville, puisqu’elle alimente plusieurs installations de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). L’incident survenu récemment a plongé des milliers de foyers dans l’obscurité, relançant le débat sur la sécurité des infrastructures critiques du pays.
Ces dernières années, des actes similaires ont été enregistrés sur l’ensemble du territoire, visant principalement les réseaux électriques ou l’accès à internet. On peut citer notamment une atteinte aux travaux de pose des câbles de fibre optique en 2017 et des manœuvres douteuses dans le domaine des transports, comme ce fut le cas sur la section PK 79+400-500 du réseau ferroviaire de la Setrag en novembre 2021. De tels actes créent un climat de peur et d’instabilité, affaiblissant la confiance envers les institutions.
Au-delà des inconvénients quotidiens, ces sabotages ont des conséquences dramatiques sur la santé publique, l’économie locale et même la sécurité nationale. Les hôpitaux fonctionnent au ralenti, les entreprises ferment temporairement et la confiance envers les institutions s’érode.
Alors que les auteurs du dernier acte de sabotage ne sont pas encore identifiés, les autorités de la transition, à travers le communiqué n°069, ont annoncé l’ouverture d’une enquête afin de traduire en justice les auteurs et les commanditaires de cette attaque contre une infrastructure essentielle.