Le dialogue national inclusif, lancé le mardi 2 avril à Libreville, au Gabon, est présidé par une figure ecclésiastique, l’évêque Jean Patrick Iba-Ba. Cette présidence place donc ce « dialogue national sous le sceau de Dieu ».
Le Gabon est un pays béni de Dieu, a-t-on coutume de dire. Pour les travaux du dialogue national inclusif, prévus du 2 au 30 avril 2024, ce sont en majorité, les leaders religieux et traditionalistes qui devront les conduire afin de définir in fine, les contours de la reconstruction du Gabon dans son entièreté.
Le bureau de ce dialogue national inclusif est, comme l’ont voulu les autorités, présidé par l’archevêque métropolitain de Libreville, Monseigneur Jean Patrick Iba-Ba. Ce dernier est secondé en qualité de vice-président par d’autres leaders religieux, notamment, le Révérend Louis Sylvain Allogo Engo, président de l’église évangélique du Gabon, le Révérend Béni Ngoua Mbina représentant des églises charismatiques et de réveil, Abdul Razzak Guy Kambongo, représentant la foi musulmane et Benga Bengone, représentante des traditionalistes.
Les objectifs du dialogue national ont été clairement définis : proposer un modèle de fonctionnement des institutions et des organes de gouvernance, mais aussi la promotion des lois favorisant des élections libres et transparentes. Et pour y parvenir, les leaders religieux ont un rôle important à jouer, tant ils sont attachés au devoir de vérité.
« C’est pourquoi, en les désignant officiellement à la présidence de ce dialogue national inclusif, nous leur avons confié la tâche d’en assurer la gestion. Il leur revient donc de veiller à ce qu’à la fin de ce dialogue, le Gabon retrouve sa dignité et renaît uni et réconcilié avec lui-même », a déclaré le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui a ajouté que « l’armée a fait sa part, il revient donc aux clergés, à l’église de faire la leur. C’est dire que nous l’avons mis sous le sceau des dieux ».
Contrairement aux précédentes rencontres qui tournaient exclusivement autour des questions politiques, ce dialogue national inclusif a la particularité de mettre en avant les préoccupations économiques et sociales légitimes des gabonais, autant qu’il ambitionne de tracer une nouvelle trajectoire pour les institutions.
Davila Oubola