Le ministère gabonais des Transports a lancé mardi 30 juillet les inscriptions pour les tests d’aptitude à la profession de chauffeur de taxi dans le Grand Libreville. Cette mesure vise à réguler le secteur des transports, comme annoncé par les autorités il y a quelques jours.
L’obtention d’une carte professionnelle, délivrée après réussite d’un test d’aptitude, sera désormais obligatoire pour exercer le métier de taximan au Gabon. Léandre Ntsagui, inspecteur des services au ministère des Transports, a souligné l’importance de professionnaliser cette activité, actuellement exercée dans l’informel. Il a rappelé que cette initiative met en application un décret datant du 28 avril 2000, qui n’avait jamais été appliqué jusqu’à présent. « Cela fait 24 ans que cette disposition existe et qu’elle n’est pas appliquée », a fustigé l’inspecteur.
Cette mesure a été bien accueillie par les chauffeurs de taxi, qui y voient une opportunité d’améliorer leurs conditions de travail et de favoriser l’employabilité des jeunes. Pascal Ndong, premier candidat inscrit au test, a exprimé son optimisme quant aux retombées positives de cette initiative : « Cette opération peut permettre à toutes les générations de trouver de meilleures conditions de vie ».
La Fédération des syndicats du secteur des transports terrestres et auxiliaires du Gabon soutient également cette démarche. Son président, Jean-Robert Menier, a insisté sur l’urgence de professionnaliser le secteur et de le structurer. « Le secteur du transport terrestre doit avancer et pour qu’il avance, il faut qu’il soit organisé et normé […] Il faut que ce métier devienne une profession organisée. C’est tout l’enjeu de cette campagne d’inscription », a-t-il déclaré.
Cette opération fait suite au communiqué du ministère de tutelle, qui fixe les critères pour exercer la profession de chauffeur de taxi : être âgé de 21 ans au moins et de 60 ans au plus ; être titulaire d’un permis de conduire des catégories B et D en cours de validité ; disposer d’une carte de conducteur de taxi délivrée par le ministère des Transports et réussir le test d’aptitude à la conduite de taxi.
Les tests devraient se dérouler deux semaines après la date d’inscription. L’opération d’inscription, prévue pour durer trois semaines dans le Grand Libreville, sera ensuite étendue progressivement à l’intérieur du pays.
Charles Ayenoue