Réuni le 15 novembre 2023 à New York, le Conseil de sécurité des Nations Unies, dont le Gabon est membre non permanent depuis le 1er janvier 2022, a adopté par 12 voix pour et 3 abstentions (États-Unis, Russie et Royaume-Uni) son premier texte sur le conflit opposant Israël au Hamas depuis le 7 octobre. La résolution 2712 (2023) avait pour principal objectif de « faire rentrer l’aide humanitaire à Gaza et de faire sortir les otages ».
La résolution qui était portée par Malte demandait « des pauses humanitaires urgentes et prolongées et des corridors dans l’ensemble de la bande de Gaza pendant un nombre suffisant de jours », afin de « permettre un accès complet, rapide, durable, sûr et sans entrave pour les organismes humanitaires des Nations Unies et leurs partenaires d’exécution, le Comité international de la Croix-Rouge et d’autres organisations humanitaires impartiales ».
L’objectif était de faciliter l’acheminement « de façon continue, sans entrave et en quantités suffisantes, de biens et services essentiels, qui sont importants pour le bien-être des civils, en particulier des enfants et de permettre des efforts urgents de sauvetage et de relèvement, notamment en ce qui concerne les enfants disparus dans des bâtiments endommagés ou détruits, y compris l’évacuation médicale ».
De son côté, le Gabon, par la voix de sa déléguée au Conseil de Sécurité des Nations Unies, Edwige Koumby Missambo avait « voté en faveur de cette résolution pour marquer son soutien aux peuples palestinien et israélien ainsi que son attachement à la paix ». Elle s’était notamment réjouie que « le Conseil de sécurité soit parvenu à un consensus mettant en avant l’intérêt supérieur de ces deux peuples ». À travers ce vote, le Gabon a réaffirmé « son appui à toutes les initiatives qui permettent de sauver des vies humaines, particulièrement celles des enfants qui paient un lourd tribut dans ce conflit ».
Bien que le texte ne prenne pas en compte toutes les préoccupations évoquées par les pays votants, la déléguée avait appelé « à un engagement renforcé afin de répondre à la détresse humaine, faire taire les armes et établir les responsabilités ». La solution à ce conflit est « politique », avait-elle insisté.
Depuis l’adoption de cette résolution, une trêve a été observée à partir du 24 novembre, ce qui a permis la libération de 69 otages par le Hamas, de 150 détenus palestiniens, ainsi que l’entrée de plus de 248 camions d’aides humanitaires. Cette trêve qui a été prolongée pour la première fois ce mardi pourrait aboutir à un cessez-le-feu, selon plusieurs observateurs.
L’engagement du Gabon et d’autres pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU en faveur de la résolution 2712 (2023) marque l’importance de la coopération internationale dans la résolution des crises humanitaires et des conflits.