Un différend avec le Conseil présidentiel de transition (CPT) lui aura coûté sa place. Garry Conille n’est plus Premier ministre d’Haïti. Bien que l’information ne soit pas encore officialisée, elle suscite déjà de nombreuses réactions dans le pays.
En Haïti, le CPT a décidé de mettre fin au mandat du chef du gouvernement. Bien que cela reste à confirmer officiellement, il semblerait qu’Alix Didier Fils-Aimé, homme d’affaires de renom et ancien candidat au Sénat, ait été choisi pour reprendre les rênes du gouvernement. Cette décision fait déjà débat en Haïti, un pays confronté à d’innombrables défis, notamment sur le plan sécuritaire, avec des guerres de gangs incessantes et une instabilité croissante.
Garry Conille n’a pas tardé à réagir. Dans une lettre adressée au CPT, il dénonce une décision « anticonstitutionnelle et illégitime ». Selon lui, le CPT n’a pas l’autorité de destituer un chef de gouvernement en dehors du cadre légal. Cette décision irait donc à l’encontre des fondements démocratiques et ne respecterait ni la Constitution, ni les accords encadrant la période de transition.
En réalité, c’est un différend avec le Conseil présidentiel de transition au sujet d’un remaniement ministériel qui semble avoir précipité sa destitution. Garry Conille se serait opposé à la volonté du CPT de transférer le contrôle des ministères régaliens en dehors du gouvernement. Un dossier devenu explosif au sein des instances de la transition, et finalement, c’est le Conseil qui a imposé sa volonté.
Le Dr Garry Conille avait été nommé Premier ministre d’Haïti le 28 mai 2024. Sa nomination avait été approuvée par six membres du CPT présents lors de la délibération. La désignation d’Alix Didier Fils-Aimé soulève désormais de nombreuses attentes et questions. Pour beaucoup, la priorité reste d’assurer la sécurité et de rétablir une certaine stabilité dans un pays en proie à une instabilité grandissante.