Le contrôle de l’Autorité italienne des communications élargit son champ d’action, des médias traditionnels aux créateurs de médias sociaux. Ces influenceurs seront soumis à une réglementation plus stricte prévoyant même des sanctions sévères.
Les activités des influenceurs seront désormais soumises au contrôle de l’Autorité italienne des communications. Les nouvelles règles s’appliqueront dans un premier temps aux créateurs de contenu comptant plus d’un million de followers. Giacomo Lasorella, le patron de l’AGCOM a déclaré dans le journal la Republica que Le Far West des influenceurs est terminé.
Les créateurs de contenu de premier plan s’exposent désormais à de lourdes amendes s’ils ne parviennent pas à étiqueter clairement les collaborations avec des marques ou à divulguer leurs intérêts commerciaux.
Les lignes directrices proposées visent également à protéger les enfants. Le nouvel ensemble de réglementations prévoit des sanctions sévères, avec des amendes pouvant aller jusqu’à 250.000 € soit environ 164.125.000 FCFA.
L’organe régulateur a indiqué dans un communiqué que ses mesures concernent la communication commerciale et la protection des droits fondamentaux des personnes, des mineurs et des valeurs sportives. Dans le cas du placement de produit, les influenceurs sont désormais tenus d’insérer un avertissement sur le caractère publicitaire du contenu.
D’autres pays européens ont également introduit des règles plus strictes pour les influenceurs l’année dernière. En juin 2023, la France a adopté une loi stipulant que les influenceurs pourraient être condamnés à une peine de prison s’ils enfreignent les nouvelles réglementations en matière de promotion.
En octobre 2023, la Commission européenne a annoncé qu’elle renforcerait le contrôle des pratiques commerciales et des activités des influenceurs, déclarant que les créateurs de contenu numérique devraient suivre des pratiques commerciales équitables et que leurs abonnés ont droit à des informations transparentes et fiables.
CHRISTELLA MONDJOT