Présent le 29 février à Nairobi, au Kénya, à l’occasion de la 6eme Assemblée des Nations unies pour l’environnement (ANUE), le président de la transition, le général de brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema a réitéré dans son discours circonstanciel, sa volonté de placer le bien être des populations gabonaises au premier rang de ses préoccupations.
A l’entame de son propos, le chef de l’Etat a rappelé le rôle crucial que joue le Gabon depuis des décennies dans la sauvegarde et la protection des éléphants, principaux acteurs du conflit homme-faune. “Les éléphants sont un réel problème socio-économique, socio-politique et économique dans mon pays (…) au cours de l’année 2023 nous avons déploré de nombreux dégâts dans les cultures des paysans et surtout une demi-douzaine de pertes en vies humaines,” a souligné Brice Clotaire Oligui Ngema.
Selon une étude menée par des scientifiques dans le parc national de la Lopé, un des 13 parcs nationaux du Gabon, la baisse de la pluviométrie et de la production de fruits, poussent les pachydermes affamés à sortir des forêts vers les villages. Craignant pour leur vie et pour se protéger de ces mammifères, les populations des zones rurales sont contraintes de rester chez elles, et donc de ne plus aller dans les champs.
Un rapport publié par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) sur la situation de la pauvreté dans le pays, datant de mars 2021, avait, quant à lui, révélé que la croissance de la pauvreté dans les zones rurales notamment dans les provinces est due à la baisse de la production agricole. Un phénomène causé par l’insécurité engendrée par les éléphants.
Au regard de ces drames, le président de la transition a indiqué qu’il continuerait certe à assurer la protection absolue de ces animaux, “mais pas au détriment du bien être” des populations. “Je le répète, nous continuerons à assumer nos engagements environnementaux mais pas au détriment du bien être de nos populations ni pour plaire à ceux qui sont plus prompt à condamner qu’à accompagner nos Etats dans une mise en oeuvre plus conséquente de ces mécanismes,” s’est-il exprimé.
Au terme de son discours, le Brice Clotaire Oligui Nguema a exprimé sa détermination à voir ces travaux déboucher sur des résolutions fermes pour la sauvegarde de la planète. Il a également saisi cette tribune pour lancer un appel à une action mondiale plus juste.
Placé sous le thème central «. les accords multilatéraux sur l’environnement et la manière dont ils peuvent aider à surmonter la triple crise planétaire du chaos climatique, de la perte de biodiversité et de la pollution », l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement (ANUE), est l’organe de décision le plus élevé au monde en matière d’environnement.
Créée en 2012 à la suite de la Conférence des Nations unies sur le développement durable (Rio+20) au Brésil, ce colloque est un lieu où les dirigeants du monde se retrouvent pour discuter des enjeux environnementaux auxquels la planète est confrontée. L’objectif étant de définir les priorités des politiques environnementales et d’élaborer une législation internationale en la matière.
Melissa Mfono