Les autorités kényanes ont récemment relâché deux antilopes dans leur habitat naturel. Plus communément appelée « bongo de montagne », cette espèce est en voie d’extinction.
Inscrit au programme de reproduction et de réensauvagement pour la période allant de 2019 à 2023, le relâchement dans la nature des deux antilopes s’inscrit dans la politique de sauvegarde de la faune de l’État kényan.
Ce programme, dirigé par le Mount Kenya Wildlife Conservancy, consiste à élever ces animaux en captivité avant de les relâcher dans leur habitat naturel. Cette opération s’est déroulée dans une ancienne aire de répartition des Bongos, la forêt du mont Kenya. Au total, dix de ces animaux ont été réintroduits ces derniers jours.
En danger critique d’extinction, cette espèce est victime de braconnage et a survécu à une épidémie de peste bovine en 1980. On dénombre, à ce jour, moins de cent bongos de montagne vivant à l’état sauvage.
Pour les experts, la survie du bongo de montagne dans son environnement naturel est cruciale pour l’équilibre de l’écosystème. La présence de cette « espèce phare » protégera à terme son habitat.
Selon le Mount Kenya Wildlife Conservancy, ces animaux sont « entraînés » à survivre dans la nature autour d’une procédure stricte. Au début, ils reçoivent jusqu’à 75 % de leur alimentation, puis 50 % et enfin 30 %, car une fois libérés dans la nature, ils devraient être capables de se débrouiller seuls et même de lutter contre les prédateurs. D’ici à 2025, l’association prévoit de libérer 50 bongos de montagne.
Rhona Charline M’wenkondet