Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a accusé jeudi 16 mai l’Azerbaïdjan d’ingérence en Nouvelle-Calédonie. Cette affirmation fait suite aux émeutes qui sévissent dans ce territoire français d’outre-mer depuis le 13 mai dernier.
La Nouvelle-Calédonie est en proie à des violences depuis lundi dernier. Des manifestations ont dégénéré en émeutes, faisant cinq morts et de nombreux blessés. Suite à cela, l’état d’urgence est entré en vigueur le mercredi 15 mai dans l’archipel français et l’armée a été déployée jeudi dans les ports et les aéroports de la région.
Face à cette situation d’urgence, Gérald Darmanin a assuré jeudi que l’implication de l’Azerbaïdjan dans la crise que connaît cette collectivité n’était pas un fantasme, mais une réalité. Il a toutefois précisé le caractère souverain de la France dans ce territoire situé en Océanie, dans l’océan Pacifique Sud.
Des accusations qui ont été contredites par le premier représentant de l’État français sur place, le haut-commissaire de Nouvelle-Calédonie, Louis Le Franc, qui a soutenu qu’il n’y avait pas d’ingérence extérieure sur ce territoire dans le contexte de ces derniers jours. Ces accusations d’ingérence ont été jugées infondées par l’Azerbaïdjan, qui demande des preuves soutenant ces accusations.
Ce n’est pas la première fois qu’une telle accusation est portée par la France sur ce pays du Caucase. En novembre dernier, Paris avait déjà accusé l’Azerbaïdjan d’avoir mené une campagne de manipulation de l’information visant à porter atteinte à la réputation de la France dans sa capacité à accueillir les Jeux Olympiques 2024.
Charles Ayenoue