L’interruption volontaire de grossesse (IVG) sera désormais inscrite dans la constitution en France. Le pays deviendra donc le premier au monde à approuver de façon légale l’avortement. Une étape qui couronne la lutte pour le droit des femmes, débutée au XXe siècle.
Le Parlement français tiendra à cet effet, une réunion ce lundi 4 mars 2024, en après-midi à Versailles, la première depuis 16 ans. L’objectif est de donner le verdict sur la loi autorisant l’interruption volontaire de grossesse. Ce sont précisément 925 députés et sénateurs qui y sont attendus, selon le protocole du vote. C’est « la première disposition constitutionnelle aussi explicite et large en la matière, pas juste en Europe, mais dans le monde », souligne Leah Hoctor, personnel du « Center for Reproductive Rights, » une organisation américaine qui défend le droit à l’avortement.
Gabriel Attal, le Premier ministre francais, présentera le texte qui s’ajoutera à l’article 34 de la Constitution, dont la mention est « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse. » Par la suite, chaque représentant des 18 groupes politiques du Parlement donneront leur point de vue avant de se retirer pour voter.
Une nouvelle étape pour les francaises à quelques jours de la célébration des droits de la femme. « Le Sénat a écrit une nouvelle page du droit des femmes », se réjouit Éric Dupond-Moretti, le ministre francais de la Justice.
L’IVG est un avortement déclenché de facon volontaire par une femme. La personne concernée doit au préalable être informée sur les méthodes abortives, pour en choisir librement une et en fonction du nombre de mois de grossesse.
Frey Demba