« Le 21ème siècle pourrait être le siècle de l’Afrique », António Guterres
Le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), António Guterres a déclaré au cours d’un discours prononcé à la cérémonie d’ouverture du 36e sommet des chefs d’État de l’Union Africaine (UA) à Addis Abeba le samedi 18 février, que « le 21ème siècle pourrait être le siècle de l’Afrique ».
« L’Afrique est prête pour faire des progrès. L’Agenda 2063. La Décennie de l’inclusion financière et économique des femmes. L’abondance de ressources naturelles. Et son plus grand avantage : ses habitants, représentant un large éventail de cultures et de langues », a indiqué António Guterres.
Le chef de l’ONU s’est également réjoui des nombreux efforts « en matière de création d’emplois et l’énorme potentiel de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) ».
« Le 21ème siècle pourrait être – et doit être – le siècle de l’Afrique. Nous devons puiser dans la richesse naturelle, humaine et entrepreneuriale du continent pour en faire une réalité », a souligné le Secrétaire général de l’ONU.
Néanmoins, selon lui, pour que l’Afrique soit prospère, « il faut d’abord surmonter une série de défis : un système financier mondial dysfonctionnel et injuste qui prive de nombreux pays africains de l’allégement de la dette et du financement concessionnel dont ils ont besoin ; des systèmes et des structures – de la santé et de l’éducation à la protection sociale, à la création d’emplois et à l’égalité des sexes – qui manquent d’investissements ; une crise du coût de la vie – avec une hausse des prix de la nourriture et de l’énergie aggravée par l’invasion russe de l’Ukraine ; un chaos climatique qui provoque des inondations et des sécheresses meurtrières ; et des menaces complexes pour la paix et la sécurité – y compris le terrorisme endémique – qui mettent en péril la vie et l’avenir des gens à travers le continent ».
Aussi, le chef de l’ONU appelle la « communauté internationale à agir pour l’économie africaine », afin de « donner aux pays en développement une plus grande voix dans les institutions mondiales et créer une nouvelle architecture de la dette qui offre un allégement lorsque les pays en ont le plus besoin ».
Il a également appelé les « banques multilatérales de développement à transformer leurs modèles commerciaux, à accepter de nouveaux risques et à mobiliser massivement leurs fonds pour attirer davantage de capitaux privés dans les pays en développement et multiplier les ressources à investir dans les objectifs de développement durable (ODD) », s’est-il exprimé.
« J’ai appelé le monde développé à se tenir aux côtés des économies émergentes alors qu’elles effectuent des transitions difficiles qui profiteront au monde grâce à un programme mondial de stimulus des ODD financés de manière ambitieuse », a ajouté le patron des Nations Unies.
Par ailleurs, partant du constat qu’aujourd’hui 339 millions de personnes réparties dans 18 pays à travers le monde dont 12 se trouvent en Afrique, ont besoin d’aide humanitaire, le Secrétaire général a annoncé l’allocation la plus importante jamais accordée par le Fonds central d’intervention d’urgence des Nations Unies, soit une enveloppe de 250 millions de dollars « pour combattre la famine et répondre aux crises sous-financées ».