Le Conseil norvégien pour les réfugiés (CNR) a rendu public, lundi 3 juin 2024, son rapport annuel recensant les dix crises de déplacement les plus négligées au monde en 2023. Plusieurs pays africains figurent dans ce classement, à l’instar du Burkina Faso qui occupe la première place.
Dans son rapport annuel sur les crises de déplacement les plus négligées dans le monde, le CNR, un des acteurs indépendants en matière d’aide humanitaire dans le monde, interpelle la communauté internationale sur la nécessité d’intervenir dans des pays connaissant une crise de réfugiés.
C’est le cas, selon eux, du Burkina Faso, qui a connu des flux de réfugiés importants en 2023, avec plus de 700 000 nouveaux déplacements internes, en raison de conflits, de violence et de violations des droits humains. À cela, s’ajoutent 150 000 réfugiés burkinabè dans d’autres pays.
Sur le plan national, l’incapacité du gouvernement à traiter cette crise était une des raisons qui a incité les militaires à prendre le pouvoir en septembre 2022. Après la lutte contre le terrorisme, le second engagement d’Ibrahim Traoré, le président de la transition burkinabè dès son arrivée, était de résorber la crise humanitaire. Pour ce faire, un plan de réponse humanitaire du gouvernement de la transition a été adopté dans le pays en 2023.
Ce plan prévoit, entre autres, de construire des abris d’urgence aux personnes victimes de catastrophes, assurer la protection générale des personnes touchées par les crises humanitaires, renforcer l’accès des populations dans les zones de retour, d’intégration et de réinstallation aux soins de santé, garantir la protection des réfugiés, le tout pour une enveloppe de 335 millions de FCFA.
Charles Ayenoue