Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont publié le dimanche 28 janvier un communiqué conjoint dans lequel ils annoncent leur décision de quitter la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Face à cette annonce, l’organisation sous-régionale a affirmé que ces États « restent des membres importants » de la Communauté.
Informée via une déclaration diffusée sur les ondes des télévisions nationales des trois pays du Sahel, la CEDEAO a déclaré n’avoir « pas encore reçu directement une notification formelle des trois Etats membres, concernant leur intention de se retirer de l’organisation ». Elle a ajouté qu’elle a travaillé « de manière assidue avec les pays concernés en vue du rétablissement de l’ordre constitutionnel », conformément aux instructions reçues de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement.
L’organisation a également rappelé que ces pays « demeurent des membres importants de la Communauté et la Conférence reste déterminée à trouver une solution négociée à l’impasse politique ». Elle a indiqué qu’elle suit de près« l’évolution de la situation » et qu’elle « fera d’autres déclarations au fur et à mesure ».
Cette décision marque un peu plus la rupture entre les trois Etats du Sahel et leurs voisins de la sous-région. Elle intervient un an et huit mois après que le Mali ait annoncé son retrait du G5 Sahel, suivi le 2 décembre 2023 par le Burkina Faso et le Niger. Ces pays ont créé le 16 septembre 2023 « l’Alliance des Etats du Sahel » (AES), un pacte de défense mutuelle en réponse aux menaces de la CEDEAO d’intervenir militairement au Niger, après le coup d’État du 26 juillet 2023.