Le Gabon et l’ONG The Nature Conservancy (TNC) ont concluent ce mardi 15 août, une « obligation bleue » (blue bond) de 500 millions de dollars, qui vise à refinancer la dette nationale. Elle permettra également de générer des nouveaux financements estimés à 163 millions de dollars destinés à la préservation des écosystèmes marins.
Champion dans la préservation des écosystèmes marins avec ses 9 parcs marins, ses 11 réserves aquatiques dans sa Zone Économique Exclusive (ZEE) et ses 3 parcs nationaux dotés d’écosystèmes marins et de mangroves, le Gabon, pays d’Afrique centrale, vient de conclure un accord historique avec l’ONG de référence en matière de protection de la nature : TNC. « Il s’agit de la toute première transaction de “restructuration dette-nature” en Afrique subsaharienne ».
« Aujourd’hui, le Gabon a conclu une obligation bleue de 500 millions de dollars (…) qui générera plus de 160 millions de dollars pour la gestion des zones marines protégées et des pêcheries, y compris un fonds de dotation qui générera plus de 4 millions de dollars par an à perpétuité », a annoncé le ministre gabonais des Eaux et Forêts, le professeur Lee White sur X (ancien Twitter).
Today Gabon completed a $500 million Blue Bond, with @nature_org and @DFCgov that will generate over $160 million for management of marine protected areas and fisheries, including an endowment that will generate over $4 million per year in perpetuity.https://t.co/HzXySCmkYx
— Prof. Lee White CBE (@LeeWhiteCBE) August 15, 2023
Cette opération de « conversion de dette » de 500 millions de dollars, soit 3% de la dette nationale, aidera le Gabon à atteindre l’objectif des « 30 % des terres, des systèmes d’eau douce et des océans du pays d’ici à 2030 ». Un engagement qui réaffirme le leadership du Président de la République Ali Bongo Ondimba « en matière d’efforts de conservation et développement durable ».
Pour le Chef de l’État gabonais, « le lancement du “Blue Bond” gabonais marque un tournant, il laisse présager le développement substantiel de mécanismes de financements verts ou bleus dans les années à venir en aidant des pays tels que le Gabon, qui protègent efficacement des écosystèmes essentiels à développer leurs économies, durablement ».
Bien qu’il s’est réjoui de la signature d’un tel accord, Ali Bongo Ondimba a appelé les pays développés à « multiplier ce genre d’initiatives ». « Évoquer ces nouveaux mécanismes pour récompenser des pays comme le mien ne suffit pas. Il convient d’aller plus loin (…) J’invite les pays développés ainsi que nos banques multilatérales à multiplier ce genre d’initiatives qui pourraient apporter un concours significatif lorsqu’il s’agit de traiter les questions clés liées au développement durable, au changement climatique et à la perte de biodiversité. »
Le #Gabon vient de finaliser un échange dette-nature de 436 millions de $ pour la conservation marine.
C'est historique !
Cet accord permet de réduire notre #dette, de mieux conserver l'#environnement et créer plus d'#emplois pour les Gabonais(es).https://t.co/5guhCTB0kN— Ali Bongo Ondimba (@PresidentABO) August 15, 2023
Grâce au Blue Bonds, le Gabon étendra ses aires maritimes protégées de 26 à 30%. Une initiative plus que louable quand on sait que le pays abrite plus de 20 espèces de baleines, de dauphins ainsi que les plus grandes populations de tortues luths et olivâtres au monde.