Le Conseil des ministres du 30 mai 2025 a été marqué par une décision forte du chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, déterminé à rendre à l’État toute sa capacité d’action. Dans cette optique, il a instruit son gouvernement de mener un assainissement complet de la gestion du patrimoine public sur l’ensemble du territoire national.
L’opération se veut ambitieuse et méthodique. Elle consistera en un inventaire rigoureux de l’ensemble des biens appartenant à l’État : patrimoines bâtis, réserves foncières, baux administratifs, équipements de télécommunication, compteurs d’eau et d’électricité, sans oublier le parc automobile. L’objectif est clair : établir une cartographie fidèle et exhaustive de ce patrimoine, en vue d’identifier les anomalies, de récupérer les biens détournés ou illégalement occupés, et de rationaliser les dépenses afférentes.
Au-delà de la restitution du patrimoine, cette initiative vise à instaurer une gestion modernisée, appuyée sur des outils numériques performants. Le président de la République entend ainsi poser les bases d’un système de gestion plus transparent, capable de garantir une utilisation efficiente des ressources de l’État et de limiter les pertes financières liées à la mauvaise gouvernance.
Pour assurer le succès de cette réforme, le Président de la République a exigé de son gouvernement l’élaboration rapide d’un plan d’action assorti d’un chronogramme clair et d’un dispositif précis de suivi et d’évaluation. Il a également insisté sur la nécessité d’impliquer les échelons territoriaux de l’administration : les gouverneurs seront appelés à piloter l’opération dans chaque province, tandis que les préfets devront en assurer la coordination à l’échelle départementale.