Réuni ce 30 avril 2025 à Addis Abeba (Éthiopie) pour sa 1277e session, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a décidé de lever la suspension du Gabon, lui permettant de reprendre pleinement sa place au sein de l’organisation.
Depuis le siège de l’UA, le ministre des Affaires étrangères, Régis Onanga Ndiaye, a immédiatement salué cette décision. Il a réaffirmé la fierté du Gabon de retrouver sa place sur la scène continentale et a souligné que le succès du retour à l’ordre constitutionnel, mené à bien par les autorités de la transition, avait été déterminant dans cette réintégration.
Rappel du contexte
Le Gabon avait été suspendu de toutes les activités de l’UA et de ses organes le 31 août 2023, au lendemain de la prise de pouvoir par les militaires qui avait interrompu l’ordre constitutionnel en place. Agissant en vertu de l’article 7 de son Protocole, le CPS avait alors condamné ce changement anticonstitutionnel, exprimant ses inquiétudes dans un contexte régional marqué par plusieurs coups d’État. La suspension devait courir jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel, conformément aux instruments pertinents de l’UA
Une reconnaissance des efforts du Gabon
La décision de réintégration prise ce 30 avril par le CPS témoigne de la reconnaissance par l’UA des efforts significatifs entrepris par les autorités gabonaises. Le respect du chronogramme établi, l’organisation d’élections crédibles et la volonté affichée de se conformer aux exigences démocratiques de l’UA ont été des éléments clés ayant conduit à cette issue favorable.
Le ministre Onanga Ndiaye a d’ailleurs confirmé l’engagement renouvelé du Gabon en faveur de la démocratie, de la paix, du développement durable et de la solidarité africaine, piliers de l’unité du continent.
Cette réintégration marque une étape importante pour le Gabon, lui permettant de participer à nouveau pleinement aux activités de l’Union africaine et de poursuivre sa normalisation sur la scène internationale.