Lancé le 18 janvier 2021 au cours du séminaire gouvernemental sur la transformation de l’économie gabonaise, le Plan d’Accélération de la Transformation (PAT) vise à relancer et diversifier l’économie du pays, lourdement impactée par la pandémie de la Covid-19 survenue dans le pays en 2020, provoquant ainsi une crise socio-économique sans précédent.
Avec l’avènement du coronavirus, les plus hautes autorités du pays en tête desquelles le Président de la République, Ali BONGO ONDIMBA ont élaboré un plan de secours pour la période 2021-2023, afin de pallier les effets pervers de l’épidémie. Ainsi, il vise non seulement à développer les nouveaux moteurs de croissance, mais aussi à exploiter pleinement le potentiel d’autres secteurs d’activités.
Le Plan d’Accélération de la Transformation est une recontextualisation du Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) et du Plan de Relance de l’Économie (PRE). Le premier avait été établi pour la période 2010-2030 aux fins de diversifier l’économie nationale dépendante à 30 % des hydrocarbures. Et le second fut élaboré en 2015 pour contrer la chute des cours du pétrole (passé de 111,87 USD en juin 2014 à 50,08 USD en janvier 2015), engendrant une réduction de près de 40 % et une baisse considérable des activités économiques.
Une enquête a été réalisée par la rédaction de Gabon 24, dans le but d’informer les populations sur les enjeux d’un tel programme. Ce rapport présente donc de manière succincte les projets réalisés entre 2021 et le premier trimestre de 2023.
Qu’est-ce que le Plan d’Accélération de la Transformation (PAT) ?
Véritable condensé du PSGE, mais aussi du PRE, le PAT qui permettra à terme d’accroître les recettes de l’État à travers le développement d’autres secteurs d’activité autre que la filière pétrolière a pour objectif d’améliorer considérablement les conditions de vie des Gabonais.
Il comprend trois (3) pivots, à savoir : Économique, Social et Transverse, répartis en 34 projets prioritaires.
- Pivot économique (préparer les secteurs économiques de demain)
Il consiste en l’exploitation maximale des autres matières premières, notamment le gaz, les mines, le bois et l’agro-industriel.
Accroître l’autonomie en gaz butane
Constatant que 80 % de la consommation du pays en gaz butane est importé, l’État a élaboré une stratégie pour améliorer la capacité de production dudit produit. Cette initiative vise à réduire le prix de la bonbonne, éviter sa pénurie sur le marché local, accroître les recettes de l’État et augmenter considérablement le panier de la ménagère.
Pour ce faire, une sphère de Gaz de Pétrole Liquéfié (GPL) de la Société Gabonaise d’Entreposage des Produits Pétroliers (SGEPP), d’une capacité de 950 tonnes métriques (TM) située à Owendo dans l’Estuaire a été mise en service en 2021. Celle-ci permet d’accroître l’autonomie en gaz butane qui passe de cinq (5) à huit (8) jours, soit une production journalière de 16 000 bouteilles en 10 heures contre 10 400 en 12 heures initialement.
Dans la même lancée, des négociations et investissements ont été établis avec des entreprises locales et internationales telles que, Trafigura, la SGEPP et Perenco. La dernière a lancé la construction de deux (2) unités de production de gaz, une (1) de Gaz et de Pétrole Liquéfié (GPL) a Batanga dans l’Ogooué Maritime, financé a hauteur de 30 milliards de FCFA et qui produira 10 000 tonnes de gaz domestique par an. Et une (1) autre de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) estimée à près de 900 milliards de FCFA qui sera située au Cap Lopez à Port-Gentil.
Par ailleurs, dans l’objectif d’arrêter le brûlage d’ici 2025, une convention a été signée avec la Banque Mondiale pour « l’assistance technique sur la réduction du gaz torché ». Une décision qui vise à mettre un terme « au gaspillage d’une ressource qui doit contribuer non seulement à diversifier les sources de financement de l’État, mais également à alléger la facture d’électricité des ménages ».
Réadhésion à l’ITIE et première raffinerie d’or
Soucieux d’une transparence des activités liées à l’exploitation des ressources minières (revenus et dépenses), le Gabon a réintégré l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) le 18 octobre 2021.
Puissant catalyseur de bonne gouvernance et de transparence, l’ITIE a pour mission de favoriser la redevabilité des entreprises qui impacte fortement le développement socio-économique du pays.
La mise en œuvre de cette norme vise à améliorer la gestion des finances publiques qui pourrait contribuer à la satisfaction des besoins primaires, pour parvenir au développement durable et réduire les inégalités sociales.
Sachant que la filière aurifère est très peu exploitée malgré un fort potentiel en termes de réserve, le Gabon a signé le 22 février 2022, sept (7) accords de partenariats à petite échelle avec Alpha Centauri Mining pour l’exploitation de gisements d’or dans la province du Moyen-Ogooué. À cet effet, une raffinerie d’or a été construite dans la Zone d’Investissement Spéciale (ZIS) de Nkok, la première du genre en Afrique Centrale. Cette usine possède une capacité de raffinage de sept (7) à dix (10) tonnes par an et vise à affiner 100 % de l’or produit au Gabon. Ces conventions participent de la vision du Chef de l’État Ali BONGO ONDIMBA, d’exploiter pleinement les ressources naturelles afin de redynamiser le système économique national pour ainsi créer de nouveaux métiers.
Filière bois, grand pourvoyeur d’emplois
Priorité capitale du PAT, la filière bois est un facteur de croissance à fort potentiel. Elle génère plus de 20 000 emplois directs et indirects dans la ZIS de Nkok. Ces trois dernières années, la production forestière est passée de 2 918 586 m3 en 2019 à 4 341 389 m3 en 2022, soit une progression de 48,7 %. D’ailleurs, l’inauguration de la première usine de fabrication de panneaux de particules en Afrique Centrale dans la zone susmentionnée représente une avancée significative de la filière. Ce qui justifie une augmentation du PIB réel de 36,4 % entre 2020 et 2022. Malgré ces chiffres, il faut souligner que le Gabon n’exploite que soixante (60) des 400 essences de bois dont il dispose.
Pour industrialiser cette filière, l’État a adopté la mesure interdisant l’exportation des grumes en 2010. Une initiative qui a grandement contribué à redynamiser le secteur du bois afin que celui-ci ait une place prépondérante dans l’économie nationale. Cette décision avait pour but d’inciter les opérateurs à respecter leurs « engagements d’aménagement et d’industrialisation, avec un passage de la première à la deuxième et troisième transformation ». Ce qui a contraint les opérateurs à exporter des produits finis et semi-finis à forte valeur ajoutée. Ces mesures assurent donc à ce secteur un devenir créateur de richesse tout en garantissant une exploitation durable de la ressource.
Pour assurer une gestion efficace des forêts, le gouvernement via l’Agence d’Exécution des Activités de la Filière Forêt-Bois (AEAFFB) a développé en collaboration avec l’ONG américaine Environnemental Investigation Agency (EIA) et la fondation Code 4 Nature, le Système National de Traçabilité des du Bois du Gabon (SNTBG).
Selon le ministère de tutelle ce système « permettra à l’Administration forestière, douanière et fiscale de disposer de données fiables sur l’acheminement des produits bois en temps réel, depuis la forêt jusqu’à leur destination (port d’exportation ou usine de transformation) et ainsi d’extraire des détails à toutes les étapes de l’exploitation avec des étiquettes et des codes-barres (abattage, transport, transformation, empotage, distribution) à l’aide de technologies mobiles performantes. »
Ikolo, nouvelle Zone d’Investissement Spéciale dans le pays
Les résultats probants de la Zone d’Investissement Spéciale de Nkok, qui exporte 265 millions de dollars de produits chaque année, lui ont valu la première place du classement des meilleures zones industrielles du monde dans le secteur du bois, selon le FDI Intelligence-Financial Times 2020.
Une performance qui a incité les autorités à créer la Zone d’Investissement Spéciale (ZIS) d’Ikolo dans la province du Moyen-Ogooué. Celle-ci fait du Gabon un hub logistique et industriel régional qui attire plus d’investisseurs et génère de l’emploi.
Spécialisée dans les métiers de la transformation du bois, cette ZIS a exporté en trois (3) mois, 500 conteneurs de feuilles de placage, une véritable prouesse. Grâce aux 3,4 millions de m3 produits chaque année, le Gabon est devenu le premier producteur et exportateur de contreplaqués tropicaux en Afrique et le deuxième exportateur mondial.
Le Guichet Numérique de l’ANPI
Créée dans l’objectif de simplifier les formalités administratives et faciliter les procédures relatives à la création d’entreprises, l’Agence Nationale de la Promotion des Investissements (ANPI) offre un cadre des affaires propice à l’amélioration de l’attractivité économique du Gabon. Grâce à son Guichet Numérique de l’Investissement (GNI), elle a réussi l’exploit de délivrer « plus de 10 000 fiches-circuits, d’effectuer plus de 10 000 paiements électroniques et de créer plus de 10 000 entreprises en l’espace de 18 mois ».
Les ZAP, pour atteindre l’autosuffisance alimentaire
Le Gabon dépend à 50 % des importations en produits vivriers, c’est pourquoi les plus hautes autorités du pays à travers le PAT ont mis en place cinq (5) Zones Agricoles à Forte Productivité (ZAP). Celles-ci donnent l’opportunité aux agriculteurs, ainsi qu’aux investisseurs nationaux et étrangers de moderniser les pratiques agricoles. Ce qui permettra de diminuer la forte dépendance du pays aux importations en vue d’atteindre l’autosuffisance alimentaire.
Situées dans les provinces de l’Estuaire, du Moyen-Ogooué et de la Ngounié, Kango, Andem, Bifoun, Abanga, Idemba et Mboukou sont les zones dédiées à la production animale et végétale (porc, bovin, caprin, aquaculture, volaille, manioc, riz, maïs, soja, arachide, concombre, plante fruitière). Les avantages de cette initiative sont légion, car les objectifs à court terme sont d’augmenter la part de l’agriculture dans le PIB (soit 10 %), garantir une meilleure sécurité alimentaire et lutter contre le chômage des jeunes.
Aussi, pour une meilleure attractivité, les opérateurs bénéficieront d’une exonération de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), de l’Impôt sur les Dividendes, des Contributions Foncières des Propriétés Bâties et non bâties, de toutes retenues à la source, de tout droit de mutation et d’enregistrement ainsi que de tout impôt sur les plus-values, le tout pour une durée de 25 ans.
De plus, le prélèvement de l’impôt sur les Sociétés ou sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux sera suspendu pendant les dix (10) premières années.
Le gouvernement rappelle que toute personne physique (populations locales environnantes, exploitants agricoles individuels, personnes souhaitant démarrer une activité agricole) ou morale (agroindustriels, Petites et Moyennes Entreprises Agricoles, coopératives agricoles) de nationalité gabonaise est éligible à la soumission de dossier pour l’attribution des terres.
Outre ces ZAP, l’État a attribué des terres pour l’exploitation agricole dans plusieurs régions. C’est le cas de la Zone Agricole de Souba située dans le Haut-Ogooué. Financée par l’entreprise Agri Fund For Africa (AFA-Gabon), elle produit huit (8) tonnes de tomates par semaine depuis octobre 2022.
- Pivot social (créer les conditions d’un nouveau pacte social)
Ce volet est axé sur l’amélioration de la société gabonaise, tant sur le plan éducatif, professionnel que sanitaire.
Augmentation de la capacité d’accueil dans les établissements
S’agissant des projets liés à l’éducation, l’État a permis à ce jour la construction de 1040 salles de classe et la réhabilitation de 2441 autres entre 2021 et 2022. Aussi, pour pallier le déficit de formateurs sur l’ensemble du territoire national, 1953 nouveaux enseignants ont été formés fin 2022, en plus de 84 encadreurs pédagogiques. Ce qui participe pleinement à l’amélioration de la qualité de l’éducation au Gabon.
Trois (3) centres multisectoriels pour l’adéquation formation-emploi
En ce qui concerne la formation professionnelle, trois (3) centres internationaux multisectoriels ont vu le jour, il s’agit de Nkok, Mvengué et Ntchengué. Ils ont pour objectif de créer une adéquation entre la formation et les besoins du marché de l’emploi.
Ces structures qui peuvent accueillir environ 3000 apprenants, s’étendent chacune sur plus de dix (10) hectares, composées d’une trentaine de bâtiments dont, des blocs d’hébergement, administratifs, pédagogiques, amphithéâtres, laboratoires, réfectoires et complexes sportifs.
Signal fort de l’importance qu’accorde le Gabon à la formation dans les secteurs d’avenir fortement pourvoyeurs d’emplois, ces réalisations marquent également la volonté du Président Ali BONGO ONDIMBA de réformer en profondeur le système de Formation sur le plan national priorisant l’enseignement technique et professionnel.
Projet « un Taxi, un Emploi, un Avenir »
Pour résoudre la problématique du chômage des jeunes, le Gouvernement a réformé l’Office National de l’Emploi (ONE). Devenu le Pôle National de Promotion de l’Emploi (PNPE), il offre désormais aux demandeurs d’emploi (primo demandeurs ou au chômage) deux types d’insertion : l’emploi salarié et l’auto-emploi. Il accompagne entre autres les porteurs de projets, par l’octroi de financements sous la forme de prêts garantis par le Fonds PNPE et l’appui dans les démarches d’autonomisation. Jusqu’ici, ce ne sont pas moins de 5 589 jeunes qui « se sont vus proposer un accompagnement à l’emploi par le PNPE entre 2020 et 2022 ».
Pour matérialiser cette réforme, le gouvernement par l’entremise du Ministère du Commerce en collaboration avec le PNPE, a lancé le 8 décembre 2021 le projet « un Taxi, un Emploi, un Avenir ». Une initiative qui a pour objectif non seulement de lutter contre le chômage en autonomisant les jeunes, mais également de valoriser le métier de « chauffeur de taxi ».
Ainsi, avec cette activité, les taximen perçoivent la somme de 260 000 FCFA, à laquelle s’ajoute une rémunération mensuelle prévue par le PNPE qui est de 100 000 FCFA. Grossomodo, les bénéficiaires perçoivent mensuellement la bagatelle somme de 360 000 FCFA. À ce jour, 21 jeunes gabonais en sont déjà bénéficiaires dans la seule province de l’Estuaire.
L’accès aux médicaments grâce à l’OPN
Parmi les projets que contient le pivot social, le secteur de la santé compte parmi les plus prioritaires. L’Office Pharmaceutique National (OPN), jadis Établissement Public à Caractère Industriel et Commercial (EPIC), devient une Société Étatique (SE). Une réforme qui a donc conduit au changement de son statut juridique tout en préservant son objectif social qui est de répondre aux besoins d’accès aux médicaments. Elle permet une meilleure dispensation et disponibilité des médicaments.
Cette avancée permet aux populations de se ravitailler en produits médicamenteux au sein même des hôpitaux. Pour concrétiser cette réforme, le Chef de l’État Ali BONGO ONDIMBA a réceptionné le 29 mars 2023 au siège de l’OPN, 22 conteneurs représentant l’équivalent de deux ans de stock de médicaments destinés aux pharmacies hospitalières des neuf provinces du pays.
Amélioration des soins de santé
Pour permettre l’accès au soins de santé de qualité, l’État a entrepris de résoudre la problématique des déserts médicaux. C’est dans cette optique que le Gabon a accueilli en avril 2021, une délégation de 162 professionnels de santé cubains, composée de 52 médecins spécialistes, 53 médecins de santé communautaire, 50 infirmiers spécialisés et sept (7) ingénieurs radiologues biomédicaux et laborantin.
« Avec ces médecins cubains, nous allons renforcer les CHU en médecins spécialistes, mais aussi renforcer les départements sanitaires reculés », déclarait le ministre de la Santé Guy Patrick Obiang Ndong. L’arrivée de cette délégation sur le territoire national est le résultat d’un partenariat signé en 2017 entre le Gabon et Cuba.
Toujours dans la même dynamique, le gouvernement a procédé à la réhabilitation de 101 structures de soins primaires en 2022. Aussi, les centres de dialyses de Franceville et de Port-Gentil ainsi que le scanner du centre hospitalier d’Oyem sont désormais opérationnels.
- Pivot Transverse (mettre à niveau les catalyseurs de développement)
L’axe transverse du Plan d’Accélération de la Transformation se focalise sur les projets relatifs à l’eau et à l’électricité, aux infrastructures immobilières, routières, mais également la digitalisation des services publics.
De l’eau pour tous grâce au PIAEPAL et PASBMIR
Dans ce pivot, les secteurs hydraulique et énergétique sont prioritaires. Avec le Premier sous-programme Intégré pour l’Alimentation en Eau Potable et l’Assainissement de Libreville (PIAEPAL) et le Projet d’Accès aux Services de Base en Milieu Rural (PASBMIR), le Gabon renforce et améliore les services d’adduction en eau potable et d’assainissement du Grand Libreville et des zones reculées.
« Je ne serai heureux que lorsque chaque Gabonais sera heureux », Ali BONGO ONDIMBA l’a toujours précisé. C’est dans ce sens qu’il a instruit l’ancien ministre de l’Énergie et des Ressources Hydrauliques, Alain-CLAUDE BILIE BY-NZE, d’élaborer le PIAEPAL.
Découlant du programme de développement du secteur de l’Eau Potable et de l’Assainissement (AEPA), ce projet, estimé à 200 millions d’UC a pour but de renforcer et d’améliorer la desserte en eau du Grand Libreville en renforçant et élargissant de 280 kilomètres le réseau d’eau potable des communes de Libreville, Akanda, Owendo et Ntoum.
À cet effet, en avril 2021, le Président de la République a inauguré une usine de production d’eau à Ntoum, dont l’unité de production qui est de 36 000 m3 d’eau par jour permettra d’approvisionner plus de 32 500 foyers, soit 195 000 personnes.
« Les travaux du projet PIAEPAL devraient permettre, une fois livrés, de régler de manière pérenne l’alimentation en eau potable du Grand Libreville pour plus de 300 000 de nos concitoyens », assurait le ministre de tutelle.
Outre le Grand Libreville, le Chef de l’État n’est pas resté de marbre face aux difficultés rencontrées par les populations des zones périurbaines et rurales.
Pour améliorer leurs conditions d’accès à l’eau potable et à l’électricité, il a engagé le gouvernement à trouver des pistes de solution pour traiter cette problématique.
Ainsi, le PASBMIR vient répondre aux attentes des habitants des villégiatures, qui bénéficieront désormais d’une meilleure qualité des services offerts par la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG).
Au titre des travaux achevés dans ces programmes, l’on note la livraison des chantiers de la première phase du projet PASBMIR (BM) à Libreville et Mandji, des postes et lignes d’interconnexion électrique entre Grand Poubara et Poubara un (1), ainsi que celle de l’ensemble des lignes moyenne et basse tension, mais également des six (6) groupes thermiques de un (1) MW pour la densification du réseau électrique en milieu rural.
Des logements sociaux pour les Gabonais
Parmi les projets ciblés par le Plan d’accélération de la Transformation, l’accès aux logements reste l’une des préoccupations majeures des pouvoirs publics. C’est pourquoi le PAT cible ce secteur avec pour intention de redynamiser le marché de la construction immobilière.
À cet effet, plusieurs logements ont été construits, il s’agit des lotissements résidentiels « Les Magnolias » qui comptent 163 villas de trois (3) chambres, dix (10) villas de deux (2) chambres, trois (3) immeubles rez-de-chaussée, plus deux (2) de neuf (9) appartements, école, mini parc, un plateau sportif et une bâche à eau. Par ailleurs, huit (8) immeubles composés de 96 appartements de la Résidence « Les Parasoliers » ont été livrés le 05 juillet 2021. Outre la réalisation de ces lotissements, 200 logements sociaux de Bikélé (Cités Estuaire et Atlantique) et 250 logements de la Cité Opus One à Nkok bénéficient désormais d’une adduction en eau potable et en électricité.
Plusieurs axes routiers réhabilités
Vecteurs-clé de développement, les infrastructures de transports font l’objet d’un des plus grands projets d’aménagement jamais entrepris dans le pays. Le but est d’améliorer les conditions de circulation entre les différentes localités. « La Transgabonaise, longtemps qualifiée de « serpent de mer » sort de terre », soulignait Ali BONGO ONDIMBA dans un discours. En effet, ce sont plus de 500 KM de routes qui ont déjà été bitumées et pavées. À terme, cet axe routier permettra aux populations de se déplacer plus facilement et à moindre coût dans tout le pays.
En plus des travaux de la Transgabonaise, plus de 228 km de voies ferrées ont été renouvelés, soit 1/3 de réalisation, en dépit de nombreux déraillements survenus au courant de l’année 2022.
Un bassin versant pour prévenir les inondations
Pour prévenir les inondations à Nzeng-Ayong, l’un des quartiers les plus densément peuplés de la capitale (environ 80 000 habitants), le gouvernement, via la société Conduril Engenharia S.A a procédé à l’aménagement du bassin versant du quartier éponyme pour endiguer ce fléau. Construit en béton et d’une longueur de 2,3 km, ce canal s’étend de l’échangeur de Nzeng-Ayong au pont de la Nouvelle Cité.
Cette œuvre vient résoudre les problèmes d’inondations auxquels étaient confrontées les populations environnantes en saison pluvieuse.
La concrétisation de cette œuvre résulte de l’ambition du Président de la République, Chef de l’État, Ali BONGO ONDIMBA d’initier des « politiques intégrées d’aménagement de l’ensemble des grandes cités urbaines » pour prévenir les catastrophes naturelles.
XGEST, KEWA et EDIANDZA pour la digitalisation des services publics
Confronté à la crise de la Covid-19 et aux restrictions qui en découlaient, le ministère de l’Éducation nationale a mis en place une application de suivi des élèves et de téléchargement des bulletins, XGEST. Grâce à celle-ci, les apprenants peuvent consulter et récupérer leur rapport de notes à l’aide des codes d’accès distribués par les responsables administratifs de chaque établissement.
De même, un site dédié à la proclamation des résultats des examens (CEP, BEPC, BAC) a été créé : KEWA. Ce dernier offre la possibilité aux candidats de consulter leurs résultats depuis leurs domiciles. Une décision qui a grandement contribué à la lutte contre la propagation de la pandémie à Covid-19 dans le pays.
Le Pôle National de Promotion de l’Emploi (PNPE) a développé une plateforme numérique de publications d’offres et des programmes d’Accompagnement à l’Emploi : EDIANDZA. Elle permet aux demandeurs de trouver des offres adaptées à leurs formations, mais aussi aux employeurs de sélectionner des profils correspondants à leurs besoins.
Issu de la volonté prospective du Président de la République, Ali BONGO ONDIMBA et véritable fer de lance de l’économie gabonaise, le Plan d’Accélération de la Transformation vient répondre aux préoccupations majeures des citoyens, tant sur les plans économique que social.
En un peu plus d’un an, le PAT a permis le développement de la filière gazière, la réadhésion du pays à l’ITIE, l’adhésion au Commonwealth, la dynamisation du secteur boisier, la construction des ZIS de Nkok et d’Ikolo, de la première raffinerie d’or, de 3481 salles de classe, de trois (3) centres multisectoriels, des lotissements résidentiels « Les Magnolias » et « Les Parasoliers », de plusieurs axes routiers et du bassin versant de Nzeng-Ayong. Ainsi que la création des ZAP, du GNI, la mise en place du projet « un taxi, un emploi, en avenir », des applications XGEST, KEWA et EDIANDZA de l’élaboration des projets PIAEPAL et PASMBIR et de la réforme de l’OPN. Autant de projets qui ont déjà été menés à terme et dont les résultats sont perceptibles par les populations.
Il apparaît opportun de dire, au regard de ce qui précède, que l’amélioration des conditions de vie des Gabonais passe inexorablement par la réalisation de tous les projets élaborés par le Plan d’Accélération de la Transformation.
Yannick KASSA et Frey DEMBA.
Cet article a été rédigé en totale indépendance par une équipe de rédacteurs de Gabon 24. Il est le fruit de plusieurs mois de travail et de recherches approfondies. Plusieurs documents ont été consultés et des visites sur les sites ont été effectuées par nos équipes dans l’objectif d’édifier les populations sur les enjeux du PAT.