C’est dans une atmosphère à la fois solennelle et festive que Brice Clotaire Oligui Nguema a été officiellement investi président de la République gabonaise, ce samedi 3 mai 2025. Une cérémonie historique qui marque la fin de la transition amorcée le 30 août 2023. Au-delà de sa portée symbolique, le nouveau chef de l’État a pris la parole pour inscrire le pays dans une dynamique d’avenir, en dévoilant le calendrier institutionnel qui structurera la Cinquième République.
Dans son allocution, Brice Clotaire Oligui Nguema a annoncé que l’élection présidentielle a mis un terme au processus de transition, ouvrant la voie au retour à l’ordre constitutionnel. Pour y parvenir, un ensemble d’échéances politiques et institutionnelles sont prévues d’ici la fin de l’année 2025. « L’élection du Président de la République met fin au processus de transition et marque, par conséquent, le retour à l’ordre constitutionnel, lequel sera complété par l’organisation des élections législatives et locales », a déclaré le chef de l’État.
Élections législatives et locales : 27 septembre et 11 octobre 2025
Première étape du processus : l’organisation d’élections jumelées pour les députés et les conseillers locaux. Celles-ci se tiendront en deux tours, prévus respectivement les 27 septembre et 11 octobre 2025. Ces scrutins permettront de renouveler les membres de l’Assemblée nationale ainsi que ceux des conseils municipaux et départementaux, et d’installer les nouveaux élus de proximité.
Élection des sénateurs : 8 et 29 novembre 2025
Dans la continuité, l’élection des membres du Sénat est programmée elle aussi en deux temps : le 8 novembre pour le premier tour, et le 29 novembre 2025 pour le second. Ce scrutin, indirect, impliquera les grands électeurs, notamment les élus locaux installés peu avant.
Avec ce calendrier, le président de la République s’est engagé à doter le pays d’institutions pleinement renouvelées avant la fin de l’année. Selon ses projections : l’Assemblée nationale sera installée le 4 novembre 2025, le Sénat, quant à lui, entrera en fonction le 15 décembre 2025, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) sera mis en place le 1er décembre 2025. Enfin, les juges constitutionnels désignés le 19 décembre, prêteront serment le 23 décembre 2025.
Cette planification minutieuse marque la volonté des autorités de tourner la page de la transition en restaurant toutes les institutions prévues par la nouvelle Constitution. Le président Oligui Nguema l’a souligné avec gravité : « L’issue de ce processus marque la fin de l’organisation des institutions constitutionnelles de la 5e République en terre gabonaise ».
À travers ces annonces, le chef de l’État pose ainsi les jalons d’un renouveau politique fondé sur des institutions légitimes, élues et représentatives. Un défi ambitieux qui, s’il est relevé, pourrait bien réconcilier durablement la République avec ses citoyens.

