Le mercredi 28 mai 2025, les États-Unis ont officiellement levé les sanctions imposées au Gabon à la suite du « coup de la libération » d’août 2023. Cette décision marque un tournant dans les relations entre les deux pays. Washington a notamment salué les avancées réalisées par les autorités de transition en faveur d’un retour à l’ordre constitutionnel.
À la suite de la prise de pouvoir du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), l’administration américaine avait suspendu certaines formes d’assistance non humanitaire au Gabon. Cette mesure, inscrite dans le cadre de la section 7008 de la loi américaine sur les crédits budgétaires, avait gelé la coopération militaire, suspendu l’aide au développement via des canaux bilatéraux, et empêché l’accès à certains financements publics américains. Il ne s’agissait pas de sanctions économiques générales, mais de mesures ciblées visant à encourager un retour à l’ordre constitutionnel.
Une reconnaissance des efforts de stabilisation
Moins de deux mois après l’élection présidentielle du 12 avril 2025 remportée par Brice Clotaire Oligui Nguema et son investiture qui a eu lieu le 3 mai dernier, les États-Unis reconnaissent désormais que la transition gabonaise a rempli ses engagements. Le Secrétaire d’État américain Marco Rubio a salué une gestion exemplaire de la transition, soulignant que le cas du Gabon peut servir de référence pour d’autres pays africains confrontés à des transitions politiques.
La levée de ces restrictions ouvre la voie à une reprise complète de la coopération entre Washington et Libreville. Elle permettra notamment au Gabon de bénéficier à nouveau de certaines aides économiques, de programmes d’accompagnement institutionnel et de soutien technique dans des domaines clés comme la sécurité, la santé ou la lutte contre la corruption.
Alors que le Gabon est entré dans une nouvelle ère politique sous la présidence de Brice Clotaire Oligui Nguema, la levée des sanctions constitue à la fois un soulagement et une victoire stratégique. Elle récompense une transition jugée inclusive et apaisée, et ouvre la voie à un rétablissement complet de la coopération avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux du pays.