Le gouvernement gabonais a validé l’organisation d’un atelier régional consacré à l’élimination des produits cosmétiques éclaircissants contenant du mercure et d’autres substances nocives. Cette décision majeure a été prise lors du Conseil des ministres tenu le 19 décembre 2024 au Palais du Bord de mer.
Cet atelier, prévu du 20 au 24 janvier 2025 à Libreville, se déroulera sous l’égide du ministère de la Santé. Il vise à mobiliser les parties prenantes régionales afin de coordonner les efforts pour interdire ces produits souvent prisés pour leurs effets éclaircissants, mais dont la dangerosité pour la santé humaine et l’environnement est avérée.
Les produits cosmétiques éclaircissants contenant du mercure représentent un défi sanitaire de taille, particulièrement en Afrique subsaharienne où leur usage est très répandu. Ces substances chimiques, utilisées pour altérer la pigmentation de la peau, provoquent des effets graves : atteintes rénales, troubles dermatologiques sévères et intoxications systémiques. L’impact environnemental est tout aussi préoccupant, car le mercure pollue les sols et les eaux, affectant durablement les écosystèmes.
Une démarche vers la coopération régionale
L’atelier de Libreville s’inscrit dans la volonté du Gabon de renforcer ses engagements internationaux en matière de santé publique et de développement durable. Il permettra d’élaborer des stratégies concrètes pour harmoniser la réglementation régionale et bannir définitivement ces produits des marchés locaux. Par ailleurs, les discussions porteront sur la sensibilisation des consommateurs et la promotion d’alternatives sûres et accessibles.
Avec cette initiative, le Gabon se positionne comme un acteur clé de la lutte pour des normes sanitaires plus strictes et une meilleure protection des populations. Cette démarche démontre une fois de plus la détermination du Gabon à défendre la santé publique tout en soutenant les principes de durabilité et de coopération régionale.