Suspendu par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) le 31 août 2023, au lendemain de la prise de pouvoir par les militaires, le Gabon pourrait bientôt réintégrer l’organisation panafricaine. Cette perspective découle des nombreuses initiatives prises par les autorités de la transition pour assurer le retour à l’ordre constitutionnel.
Conformément à son mandat de promotion de la démocratie et suite à la demande du CPS, l’UA a accompagné le Gabon tout au long de sa période de transition. Plusieurs missions ont été déployées sur le territoire afin d’évaluer les intentions des autorités et la pertinence des procédures engagées pour garantir l’effectivité du retour à l’ordre constitutionnel.
Durant près de deux ans, ces missions ont observé de près la gouvernance de la transition, l’organisation du référendum constitutionnel et le déroulement de l’élection présidentielle, en prêtant une attention particulière à la transparence du processus et au respect du calendrier établi. Ces évaluations techniques ont permis à l’UA, via le CPS, d’apprécier la situation politique réelle et la volonté du Gabon de se conformer aux exigences des chartes de l’organisation en vue de sa réintégration.
Il est à noter que parmi les six pays membres de l’UA actuellement suspendus par le CPS, le Gabon se distingue comme étant le seul à avoir, à ce jour, respecté intégralement la feuille de route établie pour le retour à l’ordre constitutionnel. Ce processus, couronné par une élection présidentielle jugée transparente et démocratique par les observateurs, valide le respect par le Gabon de ses engagements envers les institutions régionales et internationales.
Cette trajectoire exemplaire ouvre la voie à une réintégration prochaine du Gabon au sein de l’Union africaine, marquant la fin attendue de sa suspension.