Chaque année, le 9 décembre, sous l’impulsion des Nations unies, le monde célèbre la Journée internationale de lutte contre la corruption, une initiative visant à sensibiliser le public à cette problématique majeure. Le Gabon s’inscrit pleinement dans cette dynamique, comme en témoigne le nombre important d’interpellations de personnes soupçonnées de corruption ou de détournement de deniers publics.
Au Gabon, la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) est l’institution chargée de combattre ce fléau. Le pays se distingue par un cadre normatif clair en matière de protection des lanceurs d’alerte, offrant des garanties telles que la possibilité de témoigner anonymement et prévoyant des sanctions pénales contre toute forme de violence ou d’intimidation à l’encontre de ces citoyens.
Ces mesures témoignent de l’engagement du Gabon dans la lutte contre la corruption en Afrique. Depuis le début de la transition, les autorités ont fait de cette lutte une priorité, et les récentes affaires le confirment. Le scandale Gab’Oil, filiale de Gabon oil company (GOC), continue de susciter de vives réactions. Plusieurs responsables de cette société ont été suspendus et d’autres cadres attendent les conclusions des enquêtes.
La Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) est également concernée, avec des sanctions récentes prises à l’encontre de ses dirigeants pour des faits similaires. La directrice générale et la présidente du conseil d’administration ont été suspendues depuis le vendredi 6 décembre 2024. Ces affaires suscitent l’inquiétude de l’opinion publique, qui observe une augmentation du nombre de hauts cadres de l’administration soupçonnés de corruption.
Cette vague de suspensions reflète la volonté des autorités de la transition, sous la direction du chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, de renforcer les actions de lutte contre la corruption et de restaurer l’intégrité de l’administration publique.
La corruption est un phénomène social, politique et économique complexe qui affecte tous les pays. Elle mine les institutions démocratiques, freine le développement et contribue à l’instabilité gouvernementale.