La Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC), organe communautaire chargé de la régulation et de la supervision du système bancaire de la sous-région, accueille son nouveau secrétaire général en la personne de Marcel Ondélé. Le congolais a été installé le 9 mai dernier à Libreville. À cet effet, la rédaction de Gabon 24 retrace le parcours de cet homme pragmatique, doté d’une expérience de plus de 25 ans dans le domaine des finances.
Installé le 9 mai 2024 à Libreville, au Gabon au poste de secrétaire général de la COBAC, Marcel Ondélé, originaire de la République du Congo, fait ainsi valoir plus de 25 ans d’expérience cumulée dont plus de dix ans en tant que dirigeant dans les domaines de la finance des marchés, de la Banque de financement et d’investissement, du financement du développement, de la régulation et de la supervision des marchés financiers et du système bancaire. Il entend mener cette nouvelle tâche avec brio.
« Nous devons en même temps consolider les acquis, parce que ce sont des structures qui existent depuis longtemps. Nous venons d’arriver, et nous devons rendre le système actuel plus résilient, pour éviter qu’il y ait des banques qui fassent faillite, qui y ait des risques de blanchiments d’argent et de cybercriminalité qui peuvent aujourd’hui amenuiser le résultat des banques. Ce qui fait que les épargnants sont perdants. Et donc, améliorer ce système est notre principale mission », explique le secrétaire général de la COBAC.
Marcel Ondélé a toujours œuvré pour le développement de la sous-région. En 2005, il intègre le staff de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (COSUMAF) pour être parmi les pionniers de la mise en place des structures du marché financier de la région. Une structure au sein de laquelle il occupera respectivement le poste de responsable du département du contrôle interne, directeur de cabinet et conseiller des présidents de la COSUMAF. En 2013, il accède au poste de secrétaire général de cette institution. Doté d’une riche expérience opérationnelle, il espère trouver des solutions innovantes pour développer le marché financier de l’Afrique centrale.
« La problématique de nos économies est que ce sont des économies à faibles revenus, ce sont des économies qui ont des déficits d’infrastructures et qui manquent de diversification. Et donc, comment faire pour que les ressources mobilisées puissent aller au niveau de l’économie réelle ? La BDEAC, est un instrument qui met à la fois l’argent et le financement au niveau de l’économie pour ainsi créer des emplois », rappelle le financier.
Le nouveau secrétaire général de la COBAC est un produit de l’école congolaise. Après l’obtention avec mention de son baccalauréat scientifique à Brazzaville, il décroche une bourse d’étude pour l’Europe où il obtient un Master spécialisé en organisation et audit des opérations des marchés au CERAM en France et un diplôme en études approfondies en droit et économie du développement à l’université de Nice Sophia-Antipolis.
« J’aimerais revenir sur deux séquences importantes. D’abord, l’école primaire, qui est ma racine. Et c’est là que je dois avant toute chose rendre un vibrant hommage à mes parents, pour l’éducation inculquée. La deuxième séquence concerne les capacités que l’État congolais a mis en place pour encourager l’éducation, couronner la formation, encourager la jeunesse et promouvoir l’excellence. Ce qui a permis à chaque congolais brillant de pouvoir bénéficier d’une bourse », souligne le responsable de la COBAC.
Marié et père de deux enfants, Marcel Ondélé est Officier de l’Ordre de la Médaille de la Reconnaissance Communautaire, Chevalier de l’Ordre de l’indépendance de la Guinée Equatoriale, mais également, Officier de l’Ordre du Mérite congolais. Des distinctions en reconnaissance de son abnégation pour le développement de l’Afrique Centrale.
Frey Demba